« La présidente de l’Assemblée nationale est là pour libérer la parole et non la contraindre », affirme Dei Mbiya

« La présidente de l’assemblée nationale est là pour libérer la parole et non la contraindre. Elle ne doit faire objet d’aucune insulte ni injure quel que soit l’objet en cours de discussion au sein de la représentation nationale », a déclaré Dei Mbiya, Secrétaire général du parti du centre ce jeudi 13 juin au cours d’une interview exclusive accordée à Politico.cd.

Cette déclaration a été faite en réaction aux manifestations qui ont émaillées le palais du peuple au début de cette semaine entre les militants du PPRD et de l’UDPS. Manifestations provoquées à la suite de la motion incidentielle du député national Mondole du MLC et des déclarations du député Charles Nawej du FCC à propos des ordonnances nommant les nouveaux comités de gestion à la SNCC et à la GECAMINES lors de la plénière de vendredi 07 juin dernier.

Pour Dei Mbiya, aucun député ne doit être poursuivi pour un avis émis dans l’exercice de ses fonctions et surtout si celui-ci est fait dans le but d’éclairer l’opinion. « Nous sommes en Démocratie. La liberté d’expression est l’un de canal garantissant celle ci. C’est pourquoi, aucun député ne doit être poursuivi pour tel ou tel propos tenu dans sa fonction de représentant du peuple.« 

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La Secrétaire Générale du parti du Centre estime qu’on ne doit pas incriminer le député Charles Nawej qui n’a fait qu’emettre un avis quant à la motion incidentielle du député Mondole du MLC. « Ce n’était pas dans le but de condamner le Chef mais seulement d’informer. Il n’a fait que éclairer l’opinion sur une question d’actualité. Ce qui est son droit en tant qu’élu du peuple », a-t-elle déclaré.

Pour ce, elle s’est appuyée sur la jurisprudence du député José Makila qui a attaqué en plénière l’ordonnance du chef de l’Etat a l’époque Joseph Kabila nommant le Directeur Général du Journal officiel pour non conformité.
« Cela n’a jamais fait l’objet d’une manifestation quelconque des militants de l’AMP à l’époque », a-t-elle soulevé.

S’agissant des actes de barbarie qui ont émaillés les manifestations des militants de l’UDPS et les insultes à l’endroit de Jeanine Mabunda, présidente de l’assemblée nationale, la Secrétaire Générale du parti cher à Germain Kambinga a condamné fermement ces actes.

Pour elle, les dirigeants de l’UDPS doivent apprendre à leurs bases de militer dans le cadre fixé par la loi pour que ces genres d’actes ne se répètent plus. « Je condamne fermement la violence et insultes verbales vis à vis de la femme alors que nous prônons l’émergence et surtout la protecteur de celle-ci. La présidente de l’AN étant la gardienne du temple de la maison du peuple exerce son rôle en libérant la liberté c’est à dire en accordant à chaque élu du peuple le droit à la parole sans la contraindre, » a-t-elle plastronné.

Et de poursuivre: « Nous demandons à nos partenaires de CACH d’instruire leurs militants que s’ils ont des revendications à faire cela doit se faire en conformité avec la loi. »

À la question de savoir s’il y a toujours un avenir entre le FCC et le CACH au regard de la situation actuelle, maître Dei Mbiya estime que la situation n’est pas explosive comme le prétends certaines mauvaises langues.
« Les enfants d’une même famille peuvent se disputer mais cela ne veut pas dire la fin de cette famille pour autant. Il y a des mécanismes qui ont été mis en place pour que les deux partenaires puissent échanger. Nous sommes dans une coalition. Il peut y avoir des couacs mais cela n’empêche que l’on s’accorde, » a-t-il indiqué.

Dei Mbiya martèle que la RDC a plus à perdre s’il y a dislocation de la coalition FCC-CACH. « On est plus fort ensemble. Si aujourd’hui, la coalition FCC-CACH venait à disparaître, on risque de perdre certains acquis démocratiques après plusieurs années d’instabilité politique. Au niveau où nous sommes maintenant, nous devons avancer ensemble pour le bien être de notre pays, » a-t-elle plaidé.

TBM

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