Haut-Katanga : un congolais torturé sur ordre d’un chinois, l’ACAJ demande l’enquête à Kambove

Dans une lettre datant du 05 juin 2019, adressée au procureur général près la cour d’appel de Lubumbashi, l’Association Congolaise d’accès à la Justice (ACAJ), demande à cette instance judicaire « d’enquêter sur un acte de torture et mauvais traitements, contenus dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux ».
Sur le banc des accusés, des sujets chinois qui auraient donné l’ordre à un agent de l’ordre de commettre ce forfait dans une concession minière dans le territoire de Kambove, province du Haut-Katanga.

L’ACAJ préconise lancer un appel à témoin, afin d’accélérer l’identification de ce lieu et les auteurs de ces faits extrêmement graves.

Pour la petite histoire, dans une vidéo virale publiée récemment sur la toile, on y voit un agent commis à la sécurité d’une concession minière, fouettant un homme qui traîne dans la boue, sur les ordres d’un sujet chinois qui filmait la scène.

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« C’est bien ces genres d’abus dont sont victimes les compatriotes congolais travaillant dans les compagnies chinoises », s’indigne un internaute qui a suivi aussi la vidéo sur internet. Décrivant les mauvais traitements qu’infligent les expatriés aux citoyens du pays, le même internaute regrette la passivité du gouvernement à ce sujet.

Fustigeant cet acte, parmi les réactions accessibles sur les réseaux sociaux, on note par exemple que, l’ex bâtonnier au barreau de Lubumbashi, Maître Jean-claude Muyambo Kyassa a, dans un tweet, qualifié ce phénomène de« la colonisation économique chinoise dans le territoire de Kambove ».

De son coté, le tout nouveau gouverneur du haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe, est sorti de son silence. « C’est inacceptable. Nous condamnons avec la dernière énergie et demandons à tout celui qui a plus de détails de nous les fournir .» a-t-il réagi sur con compte twiter.

Ainsi, l’ACAJ se déclare mobilisée sur ces faits jusqu’à ce que leurs auteurs et complices soient punis, et que la victime soit non seulement rétablie dans ses droits, mais aussi indemnisée, peut-on lire dans la lettre au procureur près la cour d’appel de Lubumbashi.

✍Adrien Ambanengo| Politico.cd

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