Sange : les habitants dans la terreur des enlèvements

Recrudescence de  cas d’enlèvement des civils dans différents milieux du groupement de Lemera dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu.
Photo d'illustration. DR.

Le groupement de Lemera est situé à plus de 20 kilomètres dans la partie ouest de sange. Selon le Coordinateur de la nouvelle société civile congolaise de Lemera, douze personnes sont déjà enlevées par des personnes armées non autrement identifiées depuis mi-novembre jusqu’à la date du 22 décembre 2018. Cette situation est confirmée par des sources policières à Lemera centre.

Le dernier cas d’enlèvement est intervenu  vendredi 21 décembre 2018 à Kaliri, à trois kilomètres de Lemera centre. Le coordinateur de la nouvelle société civile congolaise de Lemera parle de l’enlèvement du nommé KABUNDA RUZIMIRA infirmier de l’hôpital général de Lemera. Ses ravisseurs lui ont surpris dans son jardin à 17 heures.

Innocent Ndaheba cite un cas d’enlèvement d’une infirmière du centre de santé de Kibungu intervenu dans la nuit du 16 décembre. Sa famille a payé un montant de 800 dollars Américains avant sa libération. Des sources contactées à Mushegereza signalent un autre cas d’enlèvement de trois personnes le 09 décembre. Parmi les otages nous sources citent l’administrateur gestionnaire de l’hôpital général de Lemera et deux autres habitants de ce milieu. Quatre  autres cas d’enlèvement des civils sont intervenus à Kahanda, Lemera centre, Kibanga et Kibungu.

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Le vice-président de la Jeunesse dans le groupement de Lemera parle de paiement d’une rançon allant de 500 à 1.000 dollars Américains avant de libérer chaque otage. Cette source cite plusieurs autres cas d’enlèvements qui ont ciblé les enseignants et les opérateurs économiques de la région. Comme conséquences: une dizaine des familles ont  déjà quitté Lemera pour se rendre à Luvungi, Sange et Uvira.  Cette situation aggrave la misère au sein de la population. Plusieurs familles se sont endettées pour faire libérer les membres de leurs familles ajoute un responsable religieux à Lemera. Dans ces différents milieux du groupement de Lemera, les ravisseurs opèrent pendant la journée et la nuit. Pour tenter d’échapper à ces cas d’enlèvements des civils, les habitants locaux s’enferment dans leurs maisons à partir de 19 heures.

Un colonel de l’armée nationale congolaise basé à Lemera pointe du doigt accusateur les groupes armés locaux  actifs dans ce milieu. Pour lui, ce sont ces derniers qui sont à la base de cette situation. Il ajoute qu’il est difficile de placer un militaire devant la porte de chaque maison et sur la route pour assurer la sécurité de la population.

Gilbert Kwangaba Djugu / Sange ( Sud Kivu)

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