Au lendemain de l’invalidation définitive de l’opposant Jean-Pierre Bemba, la majorité au pouvoir félicite la Cour constitutionnelle pour cette décision «en faveur de la démocratie, de la légalité et de l’éthique dans la vie politique ».
« Je ne suis pas partie prenante à la Cour. J’ai fait une analyse d’intellectuel et de politique pour conforter l’opinion de ne pas s’engager sans raisons valables. Je suis heureux que la Cour ait conforté mon opinion », se réjouit André Alain Atundu dans une interview accordée à Radio Okapi, indiquant que l’arrêt invalidant Jean-Pierre Bemba est « un acte judiciaire qui n’a rien avoir avec la politique ».
La Cour constitutionnelle de République démocratique du Congo (RDC) a définitivement invalidé, lundi 3 septembre, la candidature de l’opposant Jean-Pierre Bemba à l’élection présidentielle du 23 décembre, en raison de sa condamnation pour subornation de témoins prononcée par la Cour pénale internationale (CPI).
« La Cour constitutionnelle siégeant en matière de contentieux de candidature à l’élection présidentielle, après avis du procureur général (…) confirme l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba Gombo pour subornation des témoins en recourant à la corruption », a déclaré le président de la chambre.
Les partisans de Bemba affirment au contraire que la subornation de témoins est différente de la corruption et ne fait pas partie des motifs d’invalidation d’une candidature, selon la loi électorale. « C’est une décision politique pour écarter un adversaire gênant. Le Congo est tombé trop bas, c’est la honte pour la République démocratique du Congo », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC.