Une ONG dénonce l’émission d’un mandat d’arrêt contre Katumbi à son retour

L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) déclare être informée de sources fiables qu’un mandat « de prise de corps » est déjà établi et remis à la police pour arrêter l’opposant Moïse Katumbi le vendredi 3 août 2018 à sa descente de l’avion à Lubumbashi.

Dans un communiqué publié ce jeudi, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), indique avoir des informations fiables sur l’émission d’un mandat de prise de corps illégal déjà établi contre l’ancien gouverneur de la province du Katanga.

L’ONG de défense de droits humains estime qu’aucune de deux procédures judiciaires engagées contre Moïse Katumbi ne peut pourtant justifier pareil mandat.  Se référant au dossier judiciaire sur le « recrutement des mercenaires », l’ACAJ indique que ce dernier est déjà fixé devant la cour de cassation et par le parquet général de la république suivant sa requête n° 1662/RMP.V/041/PGR/MIM/2018 du 16 mars 2018 dans laquelle Moïse Katumbi est identifié comme prévenu en liberté au paragraphe 2. « Dès lors, le parquet ne peut plus décerner un quelconque mandat contre lui étant entendu qu’il est déjà dessaisi dudit dossier et que Moïse Katumbi a droit de se présenter à la prochaine audience d’octobre en homme libre » écrit le communiqué consulté par POLITICO.CD.

Dans le dossier de « condamnation à trois ans de prison avec arrestation immédiate » portant sur l’immeuble de Lubumbashi, Moïse Katumbi a fait opposition et appel poursuit le document. « Ainsi, le parquet ne peut pas l’arrêter car la circulaire n° 003/08/LM/PGR/2005 du 5 décembre 2005 relative à l’exécution abusive de la mesure d’arrestation immédiate du Procureur Général de la République enjoint aux responsables des parquets à ne pas arrêter une personne condamnée par un jugement par défaut, mais qui a fait opposition » note le communiqué.

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En séjour en Afrique du Sud, le candidat à l’élection présidentielle prochaine pour le compte de la plateforme électorale Ensemble pour le changement a annoncé son retour à Lubumbashi ce vendredi, où les sources proches de ce groupement signalent à POLITICO.CD une forte mobilisation pour le retour du président du Tout Puissant Mazembe après deux années d’exil passées en dehors du pays.

Fiston Mahamba

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