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Le « contre-espionnage » accuse Katumbi d’avoir financé John Tshibangu

L’ex-colonel John Tshibangu aurait été financé entre autres par l’opposant Moïse Katumbi, accuse le général Delphin Kahimbi, chef du service de renseignement militaire congolais, qui s’est confié vendredi à Jeune Afrique.

Les services congolais de contre-espionnage accusent l’opposant Moïse Katumbi et des prêtres catholiques d’avoir été en contact et probablement financé l’ex-colonel John Tshibangu dans ses tentatives de rébellion.

Selon le général Delphin Kahimbi, des politiques, dont Moïse Katumbi, seraient également en connivence avec John Tshibangu. « Durant l’audition, John Tshibangu a cité à trois reprises le nom de M. Moïse Katumbi parmi ceux qui ont financé sa tentative de déstabilisation des institutions », indique le général Kahimbi à Jeune Afrique, sans donner de plus amples détails sur cette grave accusation.

« Sachez que des prêtres catholiques sont également cités parmi ceux qui ont encouragé la connexion entre Tshibangu et Katumbi », se contente-t-il d’ajouter. « Il [John Tshibangu] a entretenu des contacts très dangereux et a eu des connexions avec des groupes armés et terroristes dans l’est de la RDC. Ce serait donc imprudent d’autoriser qu’il entre en contact avec des tiers qui pourraient lui passer des consignes ».

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« Décidément, on voit ma tête partout ! » s’exclame l’opposant Moïse Katumbi, joint au téléphone à Bruxelles toujours par Jeune Afrique. « Je ne connais pas John Tshibangu et je n’ai jamais discuté avec lui », jure Moïse Katumbi. « Mon combat est démocratique et ma seule rébellion consiste à réclamer la tenue des élections libres et inclusives dans mon pays », martèle-t-il.

En cavale depuis près de six ans, John Tshibangu avait fait désertion de l’armée en 2012, déclarant ses intentions de vouloir de renverser le pouvoir du président Joseph Kabila. Il a été arrêté à l’aéroport de Dar es-Salaam, en Tanzanie, quelques jours après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il donnait un ultimatum de 45 jours à Joseph Kabila, faute de quoi « nous allons [le] faire tomber », menaçait-il.

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