Une motion de défiance et une pétition. La pression monte contre le gouverneur Marcellin Cishambo du Sud-Kivu. Depuis juin, une motion réclamant sa destitution a été initiée par des députés de l’Assemblée provinciale. Et, malgré sa mystérieuse convocation par le ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary à Kinshasa, la veille de l’examen de cette motion le 18 juin dernier, il semble bien que le gouverneur issu de la Majorité Présidentielle soit toujours sur la ligne de mire de son assemblée, et à, à présent, de sa population.
En effet, trente mille signatures sont déjà collectées par un groupe d’habitants de Bukavu, qui ont initié une pétition réclamant la déchéance du gouverneur Cishambo. Dans une déclaration faite samedi 8 juillet, citée par Radio Okapi, les pétitionnaires lui reprochent la mauvaise gestion. Ce groupe d’habitants fait désormais jonction avec les dix-huit députés qui ont initié la motion de défiance contre le gouverneur.
Christopher Bisimwa, l’un des sensibilisateurs de la pétition, affirme viser 100 000 signatures auprès de la population, tout en attestant que leur action est conforme à l’article 27 de la constitution, qui est ainsi libellé : «Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois. Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative.»
Christopher Bisimwa invite les autres députés qui se sont abstenus à signer la motion de censure contre le gouverneur de ne pas constituer un obstacle à la volonté populaire. «C’est le moment pour que le pouvoir central qui a plusieurs fois inhibé les actions des députés comprenne que ce n’est plus une action d’un seul député mais que c’est toute la population qui en a marre», a-t-il fait savoir.
Du côté du Gouverneur, c’est un silence assourdissant qui est observé, le duel continu.
Quel duel, on ne peut pas gagner contre une population, même on croit qu’on gagne c’est faux, il ne suffit que quelques heures pour que la situation change.
miyibi peuple oboyi bango na PPRD na bango
Mr Chishambo a déjà prouvé son incapacité et son incompétence avéré pour gestion du Sud-Kivu, il a fait reculé la province sur tous les plan à un plus de 10 ans en arrière par conséquent il doit partir.
Que le gouverneur se défende y égard à cet élément qui circule sur le net. N’a-t-il pas un chargé de communication ? Parfois le net exagéré mais nous attendons une vérité :
*SUD-KIVU EN DANGER*
Nous demandons la Démission du Gouverneur *MARCELIN CHISHAMBO RUHOYA* à la tête de la Province du Sud-Kivu.
*Parmi tant de bavures, voici un échantillon de ce que nous lui reprochons entant que Gouverneur de notre chère Province* :
1. Il n’effectue jamais des visites d’itinérance à travers les 8 territoires de la Province mais préfère vivre à Kinshasa au Grand Hôtel de Kinshasa où il possède une chambre payée 365 jours l’année par les contribuables Sud-Kivutiens et préfère effectuer des missions inutiles çi et là pour dilapider le peu de ressources du Sud-Kivu.
2. Il n’a rien construit en termes d’infrastructures de base (écoles, dispensaires, routes de désertes agricoles, stades) au vu des ressources que la province regorge. Aucun chantier initié par lui n’est arrivé à terme, citons les cas de Ruzizi 1 et 2, le tronçon de route Bukavu – Kamanyola; pour la voirie urbaine, il recrute par contrat de gré à gré des entreprises qui effectuent ces travaux seulement s’il obtient une dividende ou commission.
3. Criblé de dettes dans les banques et institutions financières établies à travers Bukavu et Uvira voir même auprès de certains particuliers.
4. Il entretient des milices armées pour insécuriser la province du jour au lendemain en vue de se maintenir au pouvoir sous prétexte de maitriser de cette dernière et pourtant non (la dernière rébellion et prise de certaines localités par les miliciens Mai-Mai est un bel exemple).
5. Gestion calamiteuse par le non-paiement de 15 mois de salaires des agents et personnels du Gouvernement Provincial, et certains fournisseurs des biens et services, malgré les financements reçus de l’extérieur et du Gouvernement Central.
6. Il a pillé toutes les ressources nécessaires pour construire des Villas à Bruxelles et Kinshasa au détriment de Bukavu par crainte d’une éventuelle poursuite judiciaire. Sa toute dernière Villa construite avec les fonds de la province est située dans le Quartier Macampagne sur l’avenue des cataracte derrière l’église Saint Luc, non loin de l’église du pasteur Kamanda. Il a construit une petite maison à Nyangezi son village natal pour jouer sur la psychologie de ses administrés.
7. Il a violé les lois sur les minerais de sang car il a aussi des revenus par l’exploitation illicite des minerais par ses dragues dans la rivière Ulindi.
8. Jusqu’à quand le Président Kabila va-t-il privilégier les relations personnelles tout en sacrifiant le Sud-Kivu, sa terre natale par l’imposition de ses amis comme Gouverneurs.
9. On apprend que l’on voudrait un retour de Cishambo à Bukavu sous prétexte d’aller mettre fin aux troubles de Yakutumba. *NON* … Nous nous occuperons de ce cas plus tard. Souvenez-vous que les INTERHAMWE sont partis par nous population et non par des forces armées malgré des multiples déploiements.
10. Ce message est lancé à tous les Sud-Kivutiens, Hommes et Femmes, jeunes et vieux de toutes les tribus, nos notabilités, fonctionnaires, partis politiques de la Majorité et Opposition, aux acteurs de la Société civile pour qu’ensemble nous nous mettions debout comme un seul homme pour nous libérer de ce monstre humain de Chisambo qui a toujours étouffés nos députés provinciaux chaque fois qu’ils initient une motion de déchéance contre lui et son gouvernement provincial.
Cette fois-ci *NON NON NON*, Trop c’est trop … Nous sommes fatigués.