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Deux jours après l’attaque du CPRK, la Police assurait avoir augmenté la sécurité des autres prisons

POLITICO.CD s’interrogeait sur le risque de contagion des attaques de prison en République démocratique du Congo, après celles du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Makala), et de Kasangulu, deux jours plus tard. La police rassurait avoir « pris toutes les dispositions ».

La quasi-totalité des détenus de la prison de Kasangulu se sont évadés dans la nuit du jeudi au vendredi 19 mai, quelques heures après ceux de la prison centrale de Kinshasa, l’ex-Makala. Situé à une trentaine de kilomètres de Kinshasa, le territoire de Kasangulu est dans la province du Kongo central, base même de la secte Bundu dia Kongo, qui a attaqué le Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, ex-Makala).

« Pas de risque de contagions », rassuraient pourtant les autorités policières.  « Nous avons augmenté sensiblement le niveau de sécurité à travers toutes les prisons du pays par précautions« , déclarait un officier sous le sceau de l’anonymat à POLITICO.CD.

Dès le même jour, 14 prisonniers se sont évadés d’un cachot à Kalemie, dans la province du Tanganyika, au sud-est du pays. Le 26 mai,  sept enfants dont l’âge varie entre 15 ans et 17 ans sont ainsi entrés en cavale depuis la prison du cinquantenaire à Bandundu-ville dans la province du Kwilu. Trois jours plus tard, 14 prisonniers sur 18 ont fui du cachot du Parquet près le Tribunal de paix de Muanda au Kongo Central.

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La série a continué jusqu’à l’attaque simultanée du Parquet de Matete et de l’Etat-major du Commissariat Urbain du Mont-amba, en pleine capitale.  Cependant, les autorités n’ont jamais traité cette question des évasions de manière systématique. Si la prison de Makala a vu des nouvelles mesures être prises, les autres attaques ont été souvent déclarées sans envergure, provenant des « bandits » ou des « assaillants non identifiés ».

Par ailleurs, les prisons congolaises, outre le fait d’être considérées comme des « mouroirs », sont aussi mal gardées. Des évasions ont souvent été signalées dans les provinces et même dans cette prison de Makala, en pleine capitale.   En juin 2015, un rapport très accablant sur le système carcéral congolais a été publié par une l’ONG Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP). « Les prisons du pays sont de véritables mouroirs », affirmait la Fondation Bill Clinton pour la paix.

Quelques jours avant la publication de ce rapport, une évasion massive de trois cents et un prisonniers a eu lieu à la prison centrale de Bukavu (Sud-Kivu). Quatre autres personnes ont été grièvement blessées. Six armes AK47 ont été emportées par les fugitifs.

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