Sur place, au siège de ce ministère à Kinshasa, un service minimum de 08 h à 13h est assuré « pour ne pas pénaliser la population et surtout que cette grève est à durée indéterminée », renseignent quelques agents.
« Nous sommes payés de manière dérisoire, alors les recettes de passeports vendus vont dans les proches des individus, au lieu de servir le pays », dénonce Justin au micro de POLITICO.CD. Il faut allusion au scandale déballé par l’agence Reuteurs impliquant des proches des personnalités au pouvoir, dans ce marché des passeports.
En effet, dans une enquête publiée jeudi 12 avril, l’agence britannique Reuters affirme que des proches du président Joseph Kabila sont les grands bénéficiaires dans le marché des passeports biométriques en République démocratique du Congo, confié à la société belge Semlex.
Alors que les Congolais doivent payer autour de 185 $ minimum pour se procurer ce nouveau passeport instauré en 2015, l’Etat ne recevrait que 65$ de tous ces frais, affirme l’agence Reuters.
La révélation a entraîné des véritables protestations en République démocratique du Congo où des opposants ont même demandé aux autorités judiciaires d’enquêter sur la situation. De son côté, le gouvernement admet la situation, sans toutefois parler de « scandale », démentant que des proches du président Joseph Kabila soient des principaux bénéficiaires de ce marché. En Belge, ancienne puissance coloniale, les autorités judiciaires ont annoncé une enquête « depuis le début de l’année 2017« , toujours au sujet de ce marché congolais des passeports.
Néanmoins nombreux ici affirment ne pas être motivés par ce scandale. « Nous avons commencé à protester depuis l’année dernière. Nous réclamons notre droit. Nous travaillons pour les affaires étrangères, alors que nous ne sont pas considérés comme de diplomates« , s’indigne une dame méfiante, qui n’a pas voulu donner son nom.
Les agents des Affaires étrangères ont en effet manifesté l’année dernière pour réclamer entre autres un statut de diplomate et toujours cette meilleure répartition des recettes. Après plusieurs mois d’arrêt de distribution des passeports, un accord a semblé être trouvé entre les délégués intersyndicaux et les autorités.
Dans leur nouvelle grève, ces agents accusent l’Etat de ne pas avoir « respecté ses engagements » et promettent de radicaliser le mouvement si rien n’est fait. Ils réclament en outre plusieurs mois d’arriérés de salaire. Le prix du passeport congolais n’a lui varié, malgré le scandale révélé par l’agence Britannique.
Les autorités sont restées injoignables aux appels de POLITICO.CD
Depuis le ministère des Affaires étrangères à Kinshasa,
Aline Engbe pour POLITICO.CD
miyibi regime ya kabila na famille naye tokokanga bango un jour ba criminels voleur