Dany Banza : « le peuple a été désabusé et déçu par les politiciens, nous devons tous demander pardon »

Se confiant à cœur ouvert à la presse locale de Likasi, le Président national de l’Avenir du Congo, un parti de l’opposition, n’est pas allé par quatre chemins pour réprimer la classe politique qui, selon lui, a échoué sur toute la ligne à répondre aux attentes de la population.

C’est à Likasi, une ville du sud-est République démocratique du Congo, que le député national Danny Banza s’est enrôlé peu après midi ce dimanche 05 mars, accompagné d’une foule haranguant notamment en faveur de l’opposition congolaise pour une « mobilisation complète ».

Arrivé cette ville de la province du Haut-Katanga, son fief électoral, pour se faire enrôler, conformément aux échéances électorales à venir, le député congolais et vice-président du G7, a été accueilli par une foule nombreuse venue voir celui que la ville de Likasi a porté au haut niveau de la politique nationale.

Des mamans scandaient des chants de bienvenue au fils du terroir. Se frottant à son peuple, Dany Banza a fait une longue distance, parcourant une grande partie de la commune de Kikula où il a choisi d’acquérir sa carte d’électeur.

Publicité

Carte en main, le député de la ville montagneuse s’est exprimé devant la foule venue le porter en liesse. Il a commencé par retracer la situation politique actuelle, en demandant au peuple de pardonner les politiciens car les promesses faites n’ont pas été tenues. Par contre la population croupit dans la misère indescriptible par la seule mauvaise volonté des politiciens.

Juste après ce bain de foule le Président national de l’Aco a accordé une interview où il revient sur son bilan et sa considération de la politique générale au pays, au Rassemblement et dans la province du Haut-Katanga.

Pourquoi demander pardon à la population ?

Sans aller par le dos de la cuillère, le député de Likasi a exhorté les politiciens à être suffisamment humble pour demander pardon à la population. « Ce peuple a cru en nous, mais nous l’avons déçu et même désabusé par une politique qui n’a résolu aucun problème social, par contre les gens se sont enivré de lait au point d’initier des projets allant dans le sens de pérenniser un régime dont l’action tue quotidiennement la population. »

Ne voulant pas s’attarder sur les décisions courageuses qui l’ont caractérisé depuis 2015 dans la lutte pour le respect de la constitution, Dany Banza estime que dans l’ensemble l’action politique a été un échec cuisant pendant cette mandature. « Dire à la population que nous avons réussi c’est manquer du respect envers elle et ne pas lire la désolation et la déception de tous ceux qui ne savoir pas avoir accès aux soins médicaux, à l’éducation, au courant électrique, à l’eau, et même aux besoins primaires, notamment la nourriture qui est devenue très chère au haut-Katanga »

« Cet échec est encore très remarquable dans la mesure où nous voyons que même les acquis de la démocratie comme les élections nous n’avons pas pu les conserver. Avec un budget beaucoup plus petit (environ 2M 160 millions usd) nous avons pu avoir les élections en 2006, et nous avons eu la possibilité de nous faire élire pour la première fois. En 2011 nous avions un budget d’environ 6M 700 million, et les élections ont vécu, mais aujourd’hui, même si nous avons connu des crises financières cependant nous avons budget plus grand que celui de 2006. Même si nous n’avons pas pu relever les sociétés de l’Etat, il fallait que l’on réussisse même d’organiser les élections »

« Mais nous demandons à la population de chercher leur carte d’électorale en vue de sanctionner toute personne qui n’a pas pu prendre le côté de la population dans sa prise de position. »

Dany Banza a, dans cette interview, parlé des avancées enregistrées pendant son premier mandat, et ce, avec l’aide de Moïse Katumbi. Aujourd’hui ceux qui cherchaient son départ ne savent même pas entretenir les routes qu’il a construites. Et dans cette mandature son bilan a été plus marqué par cette prise de position courageuse pour défendre la constitution au sein du G7 et du Rassop.

1 comments
  1. En disant tout simplement pardon, vous croyez que les choses changeraient comme par un coup de baguette magique.
    Ne croyez vous pas que les méthodes utilisées jusqu’à présent doivent radicalement changer ?

Comments are closed.

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading