La situation reste tendue dans le Kasaï-Central: 26 morts en 8 jours d’affrontements

26 personnes ont été tuées en huit jours dans des affrontements entre les forces de sécurité et les partisans d’un chef traditionnel Kamwina Nsapu dans le Kasaï-Central où la situation reste tendue.

Depuis août, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a dénombré au moins 140 personnes tuées dans des affrontements entre les forces de l’ordre et les partisans du chef coutumier Kamwina Nsapu qui se sont signalés dans trois provinces du centre de la RDC (Kasaï Central, Kasaï et Kasaï Oriental).

« Le bilan depuis le début de l’année 2017 est de 26 pertes en vies humaines dont 4 civils, 9 éléments des forces de l’ordre et 12 miliciens » ainsi que « l’épouse d’un chef de groupement« , selon un communiqué dimanche du gouverneur Alex Kande de la province du Kasaï central (centre) parvenu à l’AFP mercredi.

« Le mouvement insurrectionnel de Kamwina Nsapu s’est anarchiquement transformé en guérilla meurtrière », déplore M. Kande, accusant « les miliciens » d' »enrôlement forcé des mineurs, l’utilisation des enfants et des femmes comme boucliers humains, (…) l’interception des trains, la destruction méchante d’édifices publics« . « Six armes AK47 et 14 fusils de fabrication artisanale« , ont été saisis, selon le communiqué.

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Lundi, lors de la reprise des enseignements dans des écoles de Kananga, capitale du Kasaï Central, des heurts avaient éclaté entre les forces de sécurité et « les miliciens » qui empêchaient aux enfants de suivre les cours: « trois corps ont été retrouvés près de la rivière Ganza, dans la commune de Ganza », selon un responsable provincial à, l’AFP, sous couvert d’anonymat, corroboré par plusieurs témoignages d’habitants.

 

Médecin âgé d’une trentaine d’années, le chef traditionnel Kamwina Nsapu a été tué dans une opération de police le 12 août 2016. Il était rentré en RDC en avril 2016 après un séjour en Afrique du Sud, et avait peu après lancé des appels à l’insurrection et à la « libération du Congo », dans un appel audio qui circule toujours sur les réseaux sociaux.

Avec AFP

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