Les évêques de l’Est pensent que les autorités n’ont pas « la paix et la sécurité » comme priorités

Les évêques des six diocèses des provinces de l’Est ont publié un document à l’occasion de la fête de la Pentecôte, dénonçant la responsabilité des autorités dans les massacres à répétition dans la région de Beni.
Photo d'illustration Photo d'illustration
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Dans un document parvenu à Politico.cd dimanche 13 novembre, les évêques catholiques des provinces du Maniema, du Nord et du Sud-Kivu, dont l’assemblée épiscopale siège à Bukavu, capitale du Sud-Kivu, notent que « la sécurité, la paix et l’intégrité territoriale ne semblent pas avoir été prioritaires dans la stratégie des autorités publiques« .

L’épiscopat de l’Est de la RDC qui affirme avoir du mal à comprendre « les ambiguïtés, les tergiversations et les paradoxes de notre gouvernement« , se pose plusieurs questions au regard notamment des massacres continus dans la partie sous sa juridiction.

Cela fait plus de deux ans que la ville de Beni et le territoire portant le même nom sont victimes des attaques contre les populations civiles par des présumés rebelles ADF. En deux ans, les organisations locales ont recensé plus de 1300 victimes, pour la plupart exécutées à l’arme blanche. Des villages entiers sont restés fantômes suite aux déplacements de plus de 200 milles personnes qui les occupaient. La région étant en 80% agricole, la répercussion du non accès aux champs ne fait sentir dans les territoires avoisinant, par la montée d’une crise générale dans tous les domaines de la vie quotidienne.

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En deux ans également l’armée Congolaise mène des opérations militaires contre le groupe rebelle présumé auteur de ces massacres. Malgré la reprise d’importants bastions rebelles, les troupes gouvernementales, bien qu’appuyées par les Casques bleus de la brigade d’intervention de la mission de l’ONU, n’arrivent pas à mettre fin à l’activisme de ce groupe armé.

Les évêques se demandent comment les élections se dérouleront dans un tel contexte d’insécurité. L’enregistrement des candidatures pour les élections provinciales prévues cette année se clôture lundi. Et les élections présidentielle et législatives devront avoir lieu en 2016.

« Face à cette insécurité… le gouvernement serait-il incapable, démissionnaire ou complice ? » s’interrogent les évêques.

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