Tshibala: l’arme fatale du Pouvoir contre l’UDPS?

Intronisé à la tête de son Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le Premier ministre Bruno Tshibala promet de récupérer les « patrimoines » de ce parti de l’opposition, aux mains de l’autre camp, dirigé par Jean-Marc Kabund.

« Cet immeuble [le siège de l’UDPS] est le patrimoine propre de l’Udps et je mettrai tout en oeuvre pour que cet immeuble que je baptise ici,  immeuble Tshisekedi, puisse appartenir légalement à l’Udps et abriter les services de la direction nationale de notre parti», a-t-il lancé devant ses partisans, promettant de peser « de tout son poids pour que l’Udps puisse avoir un siège digne de son prestige politique ». 

Loin d’être une promette bénigne, la sortie du Premier ministre congolais, qui se considère désormais l’égal à Étienne Tshisekedi, et donc seul représentant de l’UDPS, est un véritable danger pour le camp de Jean-Marc Kabund.

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En effet, accusé de jouer le jeu du pouvoir pour fragiliser l’UDPS de Félix Tshisekedi, Bruno Tshibala jouit du soutien des institutions, notamment des forces de Sécurité et des services de l’Etat qui pourraient statuer en sa faveur dans ce litige qui se dessine.

Par ailleurs, à quelques mois des élections, le pouvoir congolais qui donne des signaux d’une préparation bien huilée pour l’emporter, a peut-être trouvé un moyen de neutraliser ce concurrent direct au suffrage primaire. Car l’UDPS reste un des seuls partis de l’opposition capables de faire un bon score à ce prochain scrutin. Une grave crise qui conduirait à la non reconnaissance de l’aile radicale, au profit de Bruno Tshibala, plus enclin avec la Majorité, serait une bonne chose pour Joseph Kabila et sa famille politique.

A Limite, personne n’ose cependant croire que ce siège saurait être « donné » à Bruno Tshibala, au risque de provoquer des troubles. Par ailleurs, le camp de Jean-Marc Kabund et Félix Tshisekedi — fils d’Étienne Tshisekedi qui jouit d’une grande popularité auprès des militants de ce parti —  s’apprêt à son tour à introniser ce dernier à la succession de son père, considérant Bruno Tshibala comme toujours exclu du parti.

2 comments
  1. Le pouvoir a compris qu’un Muluba peut-être bien maltraité par un autre Muluba. Bango na bango bakomi koliana!! C’est le travail que Tshibala a accepté de faire afin de remplir ses poches. Mawa mingi!!!!

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