Etrange exigence du Rassemblement concernant le retour Katumbi

Le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement, présidé par Félix Tshisekedi, a exigé la libération des prisonniers et le retour des exilés politiques, mentionnant Moïse Katumbi, qui est néanmoins libre de retourner au pays.

Dans un communiqué publié le vendredi 1er septembre, la principale plateforme de l’opposition en République démocratique du Congo affirme qu’il ne peut pas y avoir élections démocratiques, crédibles, inclusives et transparentes,  tant qu’il n y a pas de décrispation politique.

« Vous ne pouvez pas dire aux gens qu’il y a élection, alors qu’il y a des détenus politiques qu’on ne veut pas libérer, alors qu’il y a des personnes qui sont forcées à l’exil. Le cas le plus flagrant est le cas de Moïse Katumbi. Nous demandons à ce que la décrispation soit réelle, que les exilés politiques reviennent au pays sans condition et en toute sécurité », exige le communiqué signé par Pierre Lumbi.

Néanmoins cette réquête au sujet de Moïse Katumbi parraître étrange, au vue de la situation. En effet, le 16 juin dernier, l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi a rendu public une lettre du Comité des Droits de l’homme de l’ONU adressée à l’un de ses avocats.  Dans cette correspondance du 15 juin, l’organe de l’ONU affirme prendre en compte la plainte déposée par l’opposant congolais contre la RDC, tout en demandant aux autorités congolaises de sécuriser son retour au pays.

Publicité

C’est Katumbi qui refuse de regagner le pays

Dans la foulée, Moïse Katumbi annonce son retour «imminent». «Le temps de faire mes valises et je rentre», dit-il à la presse en souriant. Contre toute attente, le gouvernement congolais, qui a contraint l’opposant à l’exil et qui s’est longtemps opposé à son retour, change de ton. Le 19 juin, le ministre congolais de la justice, Alexis Thambwe affirme même que Moïse Katumbi était libre de regagner le pays.

«Nous avons reçu une note sur son cas du Comité des droits de l’homme de l’ONU, avec des mesures provisoires. Monsieur Katumbi n’a pas un problème avec le Président, ni avec le gouvernement. Il peut rentrer au Congo quand il veut», a dit M. Thambwe.

Le lendemain, le Procureur Général de la République, Floribert Kabange enfonce le clou. Dans une lettre adressée à l’avocat de Moïse Katumbi, Me Jean Joseph Mukendi, et datée du 20 juin 2017, le PGR annonce retirer à l’ex-gouverneur du Katanga l’autorisation de séjourner à l’étranger pour des raisons médicales.  Etrangement, c’est du côté de Moïse Katumbi que l’on apprécie peu cette convocation à se présenter devant la justice. «C’est encore un nouveau piège que concoctent les sbires du pouvoir», confie un proche de l’opposant congolais.

Depuis, aucun signe du retour du candidat du G7 à la Présidentielle.  A Lubumbashi, son procès a débuté sans l’intéressé. Et alors que l’affaire est renvoyée à Kinshasa, aucune raison n’est fournie sur l’absence de Katumbi

Les mesures de décrispation, incluses dans l’accord du 31 décembre, restent néanmoins sur le point mort. Plusieurs opposants, dont Diomi Ndongala, Jean Claude Muyambon Franck Diongo et tant d’autres restent en prison. Tout en demandant leurs libérations, Le Rassemblement dénonce également la situation autour de la résidence de l’opposant Gabriel Kyungu, qui serait cerné à Lubumbashi.

10 comments
  1. Ce qui est enervant dans toute cette confusion c’est le manque de constance et de message coherent du RASSOP avec Moise Katumbi s’agitant surtout pour son retour, et Felix Tshisekedi lui pour la Primature.

    Pire ces gens n’anticipent rien. Voir l’echec patent du meeting des militants du RASSOP que prevoyait Felix Tshisekedi a son retour a Kin ce Dimanche meme.

    Alors qu’il pouvait tres facillement anticiper les reactions inbues des repressions du Voyou sanguinaire se cramponnant illegitimement au Sommet et son chien d’attaque Andre Kimbuta, Felix et le RASSOP continuerent dans leur « tactique usee » d’annonces de lurs actions habituelles sans suite.

    Certes que le vrai objectif de ces annonces et de pressions n’est pas d’aller aux Elections, mais de revenir au Compromis de la CENCO afin que Felix remplace son « ami-ennemi » Bruno l’Opportuniste.

    Mais les « Congolais Debout » eux ne sont pas dupes. Car ils peuvent voir que Katumbi se bat surtout pour recuperer son vaste Patrimoine au Katanga, et Felix pour occuper la Primature – et cela sans Elections.

    Meme les militants du RASSOP finiront par constater cela et auront marre de ces methodes infructueuses.

  2. MUZURI a tout à fait raison car chacun joue son jeu pour se positionner et non pour consolider la démocratie et défendre le peuple congolais.

    1. Quand est ce que vous comprendrez la vraie version des opposants qui cherchent la paix au pays? Tout ce qu’ on fait vous vous trouvez ça mauvais qu’il cherche leurs intérêts, et votre soi disant président qui s’éternise au sommet cherche quoi?

    2. En rapport au meeting avorté hier c’est la Kabilie qui a placé ses chars partout mais l’opposition doit savoir que Kabila ne peut pas autoriser à ses adversaires de telles manifs, il faut accepter de braver les chars de Kabila et ne pas vous limiter aux déclarations aux radio étrangères. Ces déclarations ne vont pas faire partir Kabila si on ne brave pas la peur. Les déclarations ne sont que les distractions. Pour chasser Balise Compaoré, les Burkinabés n’ont pas demandé la permission au gouvernement de Blaise.

      1. toi tu étais à quel coin de la ville pour t opposer dites seulement q les gens sont fatigués de ce rassop de merde ,et felix n arrive pas au niveau il a trop de dette morale la main qui donne est tjr au dessus de celle qui recoit

      2. Tu as tout dit et bien dit cher ami. Parlant de ces declarations steriles, notons que Felix T. promet (encore) une conference de presse le 5 Septembre….Pour quoi accomplir d’utile ?

        1. La critique est aisée, mais l’art est difficile. Les conclusions sur les opposants doivent être modérées. La lutte appartient à tous ; chacun selon ses capacités. C’est pas une responsabilité des seuls opposants institutionnels. En tant que citoyen, la question est : qu’ai-je fais pour mon pays? Au lieu de : que font-ils pour changer la situation. IL FAUT CHANGER DE PERCEPTION.

Comments are closed.

Recevez l'actualité directement dans votre email

En appuyant sur le bouton S'abonner, vous confirmez que vous avez lu et accepté notre Politique de confidentialité et notre Conditions d'utilisation
Publicité

En savoir plus sur Politico.cd

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading