Qu’avons-nous fait au bon Dieu?

Quoi qu’il advienne cette nuit, le peuple de la République démocratique du Congo sortira toujours perdant face à un pouvoir dont la mauvaise foi devient légendaire,  et une opposition qui doit à présent se regarder dans une glace et rendre compte.

La Sainte Eglise catholique est sur le point de boucler l’arrangement particulier qu’il faudra jouxter à l’accord signé le 31 décembre entre le Pouvoir et l’Opposition, sans parvenir à un consensus, plongeant tout un pays dans l’incertitude absolue. Cet accord, celui-là même qui était censé mettre fin à une crise institutionnelle gracieusement créée de toutes pièces, ne devrait manifestement pas être appliqué avant un bon moment.

Peu importe si l’accord était bien ficelé ou pas, peu importe lequel des camps a tort, la non-application de cet accord trois mois après sa signature prouve à conjecture que nous avons affaire à des parangons de politiciens qu’il faudra désormais guerrir.

D’un côté, il est clair que la Majorité Présidentielle, malgré le discours officiel visant à calmer les bailleurs de fonds, n’a pas du tout envie d’appliquer cet accord qui remet clairement en cause son avenir. La signature sous réserve, en suite la recherche de l’inclusivité, en passant par la liste de candidats Premier ministre recèlent à peine une réelle volonté à traîner les choses en longueur. Tout ceci, dans un climat sécuritaire et une misère sociale dont elle est en grande partie responsable, et contre lesquels elle n’a pas pu apporter de réponses claires depuis près de 16 ans.

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En face, une opposition, parfois dont l’union et la cohésion sont aussi fragiles que grelottantes, et qui arrive à se fait dévaliser avec une déconcertante facilité qui pousse finalement à se poser des vraies questions. Ainsi, comment explique-t-on l’idée de négocier avec un Pouvoir capable d’outrepasser la Constitution et finir par obtenir un accord, tout en faisant de la non-application de celui-ci une victoire souveraine?

Derrière leurs comptes Twitter, les Katumbi, Fayulu  ou encore Lubaya rouspètent, menacent, mais en dernier ressort, Joseph Kabila parait toujours avoir l’ultime mot. Le 19 décembre est passé, des compatriotes sont morts et un accord censé les justifier a été signé. Comment en arrive-t-on à le faire bloquer dans des discussions qui tournent autour du fait de savoir qui occupera quel poste?

De notre côté, nous n’avons certes pas de solution magique à cette crise politique sans précédent. Mais est-il qu’elle a été créée par des acteurs qui sont toujours là, nous faisant croire qu’ils cherchent à la résoudre. A l’heure où des pays dans ce monde en pleine mutation sociale, où des économies dégringolent, avec des réels enjeux et défis, cherchent à évoluer;  la République démocratique du Congo regarde ses dirigeants dans un jeu de chaise musicale dont la fin n’est visiblement pas proche….Qu’avons-nous fait au bon Dieu?

Litsani Choukran
Le Fondé.

6 comments
  1. Se prendre en charge, la liberté ne se donne pas, la liberté s’ arrache, mettre définitivement une croix et se battre autrement serait la meilleure des solutions.

    1. Tres bien reflechit cher compatriote… Il nous faut prendre les ARMES et attaquer ce bandit de Kabila et sa cohorte.

      Les negociations n’aboutiront a rien de special. Pour ces gens de la MP, Kabila c’est leur dieu et ils sont prets mourrir pour lui.

  2. Nous n’avons jamais eu une vraie opposition dans ce pays si ce n’est que la personne de Tshisekedi quand au reste se sont des gens corrompus qui ne voient les interet de leur famille. Il nous faut une nouvelle classe politique pour esperer à un vrai changement.

  3. Trop c’est trop, nous sommes très fatigués avec la fameuse politique congolaise! nous ne pouvons que vivre l’Afrique du Sud « NELSON MENDELA » nous acceptons enfin de mourir.

  4. le changement ne viendra pas des hommes politiques mais du peuple. Comme toutes les Lois, les politiques suivent le peuple et non l’inverse.Combien de Lois abrogées après une descente du peuple dans la rue ?

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