Vingt-huit personnes arrêtées lundi au cours d’ affrontements meurtriers à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont été accusées de « détention illégale d’armes » et transférées à un parquet militaire, a-t-on appris mardi de sources policières.
Ces personnes avaient été arrêtées en marge d’une manifestation de la société civile contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila à Goma. Quatre civils et un policier avaient alors été tués dans les affrontements entre manifestants et forces de sécurité.
Pour la majorité au pouvoir, cette manifestation est initiée des « individus manifestement conditionnés et surexcités se réclamant de LUCHA et de Filimbi dans une manifestation pourtant dite pacifique par ses organisateurs ».
Dans une conférence mardi à Kinshasa, André-Alain Atundu, Porte-parole de Majorité Présidentielle, accuse l’opposition d’instrumentaliser la liberté d’expression. « Une telle instrumentalisation du droit constitutionnel de la liberté d’expression dans le seul objectif de torpiller le processus électoral est inadmissible. Par la même occasion, la Majorité présidentielle exhorte le Peuple Congolais à ne pas suivre les sirènes de mauvaise augure dont l’objectif réel et bien connu de tous est de créer la violence et le chaos pour prendre le pouvoir en dehors des moyens démocratiques, au mépris de la volonté démocratique de notre Peuple et de l’intérêt bien compris de notre pays », dit-il.