L’Alternance pour la République appelle à la mobilisation générale « pour faire fléchir le pouvoir »

Les élections tant attendues en République démocratique du Congo n’auront pas lieu avant au moins avril 2019, laisse entendre le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Corneille Nangaa a affirmé dans une déclaration à la suite d’une réunion avec des représentants de la société civile mardi qu’il faudrait au moins 504 jours pour organiser le scrutin une fois l’enrôlement des électeurs terminé.

La plateforme « Alternance pour la République » mobilise déjà ses structures de base ; question, dit-on, de les préparer à imposer, à partir du 31 décembre, un nouvel ordre politique en RDC.

La nouvelle a été annoncée par Delly Sesanga, coordonnateur de l’AR au cours de la matinée politique tenu, samedi 14 octobre au siège de l’Envol, sur l’avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. Au nom de cette mobilisation, partis politiques et associations membres de l’AR ont tous répondu présent à ces assises. Le message de Delly Sesanga a résonné comme un appel à la résistance.

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 « Nous appelons nos structures à se mobiliser pour faire de la résistance à la dictature et à l’oppression qui est en train de s’installer dans notre pays. Au moment opportun, nous lancerons le mot d’ordre pour la désobéissance civile qui est un droit constitutionnel. Il est dit dans notre Constitution que le peuple ne doit pas respecter les ordres manifestement illégaux. Toute instruction qui viole la Constitution ne devrait pas être respectée et les citoyens doivent faire valoir leurs droits. C’est le dernier carré du droit que les citoyens peuvent défendre par eux-mêmes », a-t-il déclaré substance.

Dans son propos, il fait savoir que « les institutions ont failli. L’Etat n’étant plus à mesure de sécuriser le droit conquis de haute lutte, il revient aux citoyens congolais, chacun à son niveau, d’opposer une résistance à cette dictature… Un pouvoir illégitime n’a pas le droit de poser tous les actes qu’ils sont en train de poser. Nous avons un accord qui se termine le 31 décembre prochain. Nous réprouvons et continuerons à réprouver les histoires de Nangaa visant à organiser les élections dans 500 ou 600 jours pour préparer, en coulisses, un référendum que l’on veut imposer au peuple congolais… », a-t-il enchaîné.

Delly Sesanga appelle le peuple congolais à se mobiliser pour faire fléchir le pouvoir: « L’accord avait une durée de vie d’une année. Au-delà du 31 décembre 2017, il n’y aura plus de légitimité, ni constitutionnelle, ni conventionnelle pour assurer la gestion du pays. C’est pourquoi le peuple va imposer un nouvel ordre politique ».

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