La Monusco hausse le ton après la mort de deux Casques bleus à Beni

Deux Casques bleus ont été tués lundi dans l’est de la République démocratique du Congo lors d’une attaque attribuée aux rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), qui auraient aussi tué samedi une vingtaine de civils, a annoncé la Mission de l’ONU en RDC (Monusco).

Les Casques bleus ont repoussé une attaque lancée à 05h30 (03h30 GMT) par des « éléments présumés » des ADF contre une base de la Monusco à Mamundioma, dans le territoire de Beni, l’une des divisions administratives de la province du Nord-Kivu.

« D’après les premières informations rapportées, deux Casques bleus auraient trouvé la mort et plusieurs autres seraient blessés. Les Casques bleus blessés ont été évacués vers Goma pour y recevoir des soins médicaux« , a indiqué la Monusco lundi soir dans un communiqué.

« La Monusco a immédiatement déployé des renforts, notamment une force de réaction rapide et des hélicoptères d’attaque« .

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« Je condamne fermement ces lâches attaques contre la population civile et les soldats de la paix des Nations unies dans la région de Beni« , a déclaré le patron de la Monusco, Maman Sidikou.

Les ADF sont aussi accusés d’avoir attaqué samedi une dizaine de taxis-motos sur la route entre Kamango et Mbau.
« Une vingtaine de personnes sont portées disparues. Nous ne savons pas si elles sont mortes ou détenues par ces ADF« , avait déclaré dimanche à l’AFP l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda.

« D’après les premières informations disponibles, une vingtaine de civils auraient été tués« , avance la Monusco.

Des combats « intenses, à l’arme lourde et légère », ont opposé des éléments des ADF à l’armée congolaise dimanche, avait indiqué un porte-parole de l’armée.

Rebelles musulmans ougandais présents dans l’est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la Monusco d’être responsables de tueries qui ont fait plus de 700 morts dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Cette version a été remise en cause par un rapport datant de 2015 du Groupe d’étude sur le Congo de l’Université de New York, selon lequel les responsabilités sont partagées entre les ADF, mais aussi d’autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l’armée régulière.

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