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Selon les USA, des « rapports de l’ONU » révéleraient l’implication des autorités de la RDC dans les exactions au KasaÏ

L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley a révélé vendredi 17 juin, l’existence d’un rapport mettant en cause l’implication du gouvernement et de l’armée de la RDC dans les exactions au Kasaï.

Les Etats-Unis ont haussé le ton vendredi pour réclamer une enquête de l’ONU dans la crise au Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo ravagée par le conflit armé entre des miliciens de l’ancien chef coutumier Kamwina Nsapu et les forces gouvernementales.

A l’ONU, l’ambassadrice américaine Nikki Haley révèle même l’existence « des rapports » qui mettraient en lumière l’implication de l’armée congolaise  dans des violations accrues des droits de l’homme dont des exécutions sommaires de femmes et d’enfants et des viols de masse, y compris celle du gouvernement de la RDC

« Les rapports qui mettent en cause le gouvernement congolais dans le  meurtre et du viol des femmes et des enfants devraient nous pousser à l’action. Ces allégations doivent faire l’objet d’une enquête et les responsables sont tenus responsables », a-t-elle souhaité.

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Selon Mme Haley, il est temps pour le Conseil des droits de l’homme de « prendre des mesures décisives et de lancer une enquête indépendante sur les violations et violations des droits de l’homme en RDC. »

« C’est la mission principale du CDH. S’ils ne peuvent pas agir dans une situation aussi horrible, pourquoi devrait-il exister? », a-t-elle interrogé.

11 comments
  1. bravo à l’ambassadrice d’etre avec nous dans ce meurtre nous voulons ça. il y a eu trop de morts au kasaï et au tanganyika.

  2. ce kabila le comanditateur de cette massacre un criminel qui tue les congolais comme des mouche, nous congolais nous demandon l’ arrestation de kabila avec sa bande de PPRD est LA MP, leur place est au CPI, mais nous les peuple on va pendrent ce criminels a la place publique, ce sont les criminel assassin voleur

    1. Tu sors de quel fort infiltré que tu es va te faire respecter à Rwanda au lieu de nous donné de leçon bidon profiteur de merde peuple sans coeur peuple nomades sans terre maudit a vie.

    1. Voilà un nom qui est typiquement rwandais MICHAEL CIFUNDIRE, c’est un peu comme KABAREBE, RUBERWA, KATIANDIRE, RUHANA MIRINDI, KAMHERE.. NDIRE, REBE, ERWA, RINDI, MHERE … RE REBE BAREBE BERWA etc.. Race des vipères sanguinaire jaloux, haineux, prétentieux, convoiteurs, hypocrites, égoïstes, orgueilleux, arrogants prédateurs et imposteurs. Veux-tu du respect? Toi qui ne respecte pas ton prochain? Qui vivra verra.

      1. Napoleon voilà un prénom typiquement Français mais osekisi nga makasi na ba son wana : NDIRE,REBE,ERWA,RINDI,MHERE
        Ba kombo na bango kaka ba RE RE RE

  3. Mende et sa MP veut nous faire croire de 1+1=1 lorque l’état qui est sensé protéger la population envoi dans le kasai des officiers anciens rebelles jadis basé dans l’est à la nationalité douteuse (peuple habitué à la machette ) dont un qui a reçu l’ordre du mérite pour service rendu + les hommes du cannibale gedeon vous pensez que c’est dans quel but?? Sinon pourquoi refuser une simple enquête. il va y avoir une coalition de tout les mouvements M 23 Rcd cndd etc… pour exterminer les congolais

  4. J’ai comme l’impression que la CPI est entrain d’aménager des cellules pour accueillir ses nouveaux locataires.Merci de débarrasser notre beau Congo de tous ces criminels

  5. je dirai à l’ambassadeur des USA,Allemagne,de chine,de Russie,de France de savoir votre implication dans les trames que vivent le peuple congolais car vous êtes sur le sol congolais et vous êtes témoins oculaires.
    C’est pourquoi je dirai ceci à l’ambassadeur de chine et de Russie,le peuple congolais vous met en garde de ne pas soutenir ce régime sanguinaire,sinon nos relations amicales seront rompues dans l’avenir. Nous remercions l’ambassadrice américaine pour a sa position claire et nette.

  6. Et Maman Sidikou (par ailleurs copain de Kodjo et Thambwe) et sa MONUSCO dans tout ceci…?

    Ils ne veulent pas en savoir plus…malgre le massacre de 2 enqueteurs de cette meme MONUSCO par des bandes de tueurs a la solde de Kabila….

    Suiver mon regard vers les « enveloppes » a Kingakati !

  7. USURE DU POUVOIR ET SES CONSEQUENCES SUR L’AVENIR D’UN PAYS
    Cas de la République Démocratique du Congo
    Par le Prof .Dr Robert KIKIDI MBOSO KAMA, Ph.D. en Santé Publique et 3emeCycle en Sociologie politique et en Criminologie, Enseignant à l’UPN, Recteur à l’UNICAP et Président de l’ONG panafricaine Afrique-Santé, asbl.

    Introduction

    C’est pour moi un honneur et une grande joie étant Professeur de Santé Publique, de Sociologie politique et Criminologie, de voir l’Université Marien NGOUABI de BRAZZAVILLE de m’associer en vue de partager le cas de mon cher pays, la RDC sur l’usure du pouvoir et ses conséquences sur l’avenir d’un pays, un sujet très délicat mais aussi qui fait le malheur du monde et de l’Afrique en particulier.

    En effet, développer la démocratie dans le monde, est une injonction de la Communauté internationale et une exigence de la bonne gouvernance. Or en Afrique, les relations complexes entretenues entre opposition et pouvoir d’une part et d’autre part, entre les différentes communautés ethniques, nécessitent un compromis gagnant-gagnant sur le pouvoir.

    L’Usure du Pouvoir est le gage d’instabilité et de mauvaise gouvernance ; pourtant avec l’avènement de la démocratie en Afrique au tout début des années 1990, on a cru que l’alternance au pouvoir serait respectée et que les peuples aspireraient enfin à plus de liberté.

    Par quelle inspiration, les chefs d’Etats africains ont trouvé des moyens de contournement pour s’éterniser au pouvoir et comme conséquences, on voit exacerber de nombreuses guerres civiles et rebellions à connotation politico-ethniques, les massacres de la population, la xénophobie, les pillages de ressources du sous-sol, l’enrichissement illicite des dirigeants, la corruption, les génocides et l’insécurité généralisée dans le continent mettant ainsi en panne le fonctionnement démocratique et le plongeant dans la dégradation ; la médiocrité et la mauvaise gouvernance voir le développement du sous-développement.

    Pourtant le continent qui n’a connu sa première élection présidentielle démocratique qu’à partir des années 1991, on voit revenir encore vers les régimes totalitaires ; lorsque on observe des chefs, qui ont été démocratiquement élus, adoptent progressivement un comportement erratique et sombrent dans la mal-gouvernance, attendre l’issue légale de leur mandat paraît parfois insupportable, et l’interrompre pacifiquement serait une nécessité. Mais que dire lorsque ces mêmes chefs, y compris les plus sérieux d’entre eux, modifient les Constitutions pour bénéficier d’un «bail» à vie ?

    En Afrique ce rêve de pouvoir illimité a maintenu les anciens rapports sociaux du monopartisme, entrainant, ainsi, à l’illusion d’un pouvoir politique héréditaire et l’illusion de nation démocratique. Il se passe, donc, en Afrique un conflit entre « l’ordre ancien », qui puisait ses excuses, dans les sociétés traditionnelles africaines, où le pouvoir est absolu, non partagé et non critiqué, et « le nouvel ordre » qui est l’aventure dans le temps et l’espace et les libertés fondamentales en utilisant les moyens modernes que nous offrent les nouvelles technologies.
    De ce conflit, naissent des rebellions qui ont pour principal objectif, de briser le monopole du pouvoir détenu, injustement, par un Clan, et de mettre fin à l’usure du pouvoir.

    Aujourd’hui, il est devenu banal d’entendre dire qu’un président veut se représenter pour un troisième mandat puis un quatrième en violation de sa constitution ou par modification de cette dernière. Les Présidents Burundais Pierre Nkurunziza et Sassou d’ici du Congo Brazzaville ont été élus malgré la forte contestation d’une franche du peuple et de l’Opposition pour un 3ième mandat. Leur voisin rwandais Paul Kagamé a été plus subtil, il s’est fait « plébisciter » par son peuple également pour un 3ième mandat.
    Les années dernières, ce fut le cas du président Compaoré du Burkina Faso de vouloir modifier la Constitution pour se représenter. Cela a provoqué sa chute. Chez nous, en RDC malgré cette tentative de referendum constitutionnel qui a connu la contestation du peuple et de l’opposition, on ose croire à l’aboutissement heureux du processus, car les précédents historiques du feu Président Mobutu sont là pour nous enseigner davantage.

    Il faut retenir que dans la plus grande majorité des cas, l’alternance favorise grandement la qualité et l’efficacité de la gouvernance et renforce la démocratie, alors que la permanence indéfinie du même homme au pouvoir parfois entouré que de flatteurs ou sous couvert d’exigence populaire soigneusement orchestrée finit toujours par devenir un facteur d’instabilité. Point n’est besoin de se verser dans le constitutionnalisme béat, aucune Constitution n’étant par nature intouchable, il importe donc de convaincre les détenteurs du pouvoir qu’« il n’existe pas de sagesse plus vraie que la crainte de DIEU » et que l’alternance au pouvoir est la clé de la stabilité et l’antidote aux coups d’Etat.

    Faut-il alors inciter les chefs à la Sagesse Divine, à l’éthique du pouvoir et les rassurer sur le bon déroulement d’une retraite politique prise parfois dans la force de l’âge. Leur sécurité financière et physique ou protection rapprochée ainsi que le maintien des privilèges et de l’immunité diplomatique doivent être garantis, ce qui a pour corollaire l’absence à leur encontre, de la part de leurs successeurs, de tout esprit de revanche, de persécution et d’humiliation. Donner aux « ex » l’impression fondée qu’ils sont toujours écoutés et utiles à la nation, faire en sorte qu’ils ne soient pas marginalisés, quel que soit le cadre dans lequel ils évoluent, est également indispensable. Comme chacun le sait en criminologie que, l’ennui est mère de tous les complots.

    Chère communauté scientifique et académique, de Marien Ngouabi, je prendrai même une semaine pour présenter ma communication scientifique mais comme il me faut respecter une heure d’exposé que les organisateurs m’ont confié, je me limiterai seulement à deux points succincts :
    – Le premier élucide le concept usure du pouvoir ;
    -Le second expose les conséquences politiques, économiques et socio-culturelles de l’usure du pouvoir dans mon pays, la RDC.

    I. Définition du concept l’Usure du Pouvoir

    Pour mieux cerné ce concept usure du pouvoir, il serait nécessaire de définir les deux mots qui le composent : Usure et Pouvoir.

    I.1.Qu’est –ce- qu’on entend par Usure ?

    Le concept Usure peut –être pris dans deux sens :
    A. Au sens propre du terme, je relève 4 définitions de l’usure :
    1. Elle est l’altération, détérioration d’une chose matérielle, résultant d’un usage prolongé ou d’actions mécaniques ou chimiques. Ici il est synonyme d’abrasion, corrosion, érosion.
    2. C’est l’état d’une chose matérielle qui est altérée, détériorée par un usage prolongé ou sous l’effet d’actions physiques ou chimiques. Par exemple de l’usure d’un dallage, des marches d’un escalier, d’une statue; pneus ayant une détérioration anormale. L’immuable physionomie de mes meubles depuis trente ans à la même place, l’usure de mes fauteuils que j’avais connus neufs m’ont donné, chaque soir, la nausée des habitudes.
    3. L’usure est la partie usée d’une chose et une usure merveilleuse luisait sur la margelle de nos puits, sur la pierre de nos seuils, sur l’épaulement courbe de nos fontaines, etc.
    4. Selon moi, l’usure est l’action de ce qui use, détériore progressivement.

    B. Au sens figuré du terme, je relève 3 définitions de l’usure :

    1. Affaiblissement insensible, lente, altération des forces vitales, des facultés intellectuelles, des réactions affectives d’une personne. Usure des forces, des sentiments, usure nerveuse, usure des caractères, etc. Peu à peu, l’étau s’est desserré. Aucun stoïcisme, aucun héroïsme, rien qui ressemble à de la résignation. Usure de la sensibilité plutôt, créant un état de moindre réaction, un commencement d’indifférence, ou plus exactement en santé publique d’anesthésie.
    2. Diminution progressive de la vigueur, de l’efficacité, de l’autorité ou du crédit d’une collectivité ou d’une institution. Usure d’un adversaire, d’un gouvernement.
    3. Action de ce qui affaiblit, altère progressivement. Usure des ans, du temps; usure du pouvoir, d’une existence médiocre.
    I.2.Qu’est –ce- que l’Usure du pouvoir ?

    On entend par Usure du Pouvoir, c’est le fait de la dégradation de la situation politique, économique et sociale voir morale d’un état du au fait qu’on s’éterniser au pouvoir sans référence et ni légitimité populaire, ni acceptation d’alternance.
    L’Usure du pouvoir ou d’un gouvernement de la République est la crise morale où le pays se débatte, révèle à tous les yeux la dégradation de tous les systèmes politique, économique et socio-culturel ou d’un système qui avait abouti à l’impuissance dans la corruption et la mauvaise gouvernance et surtout sans référence aux valeurs en vogue au sein de son peuple.
    Selon moi, l’Usure du pouvoir est le gap politique résultant du fait de s’éterniser au pouvoir hors mandat du peuple et de refus acceptation d’alternance ou encore le manque de respect du jeu démocratique par les dictatures de présidence ou gouvernance à vie.
    Les indicateurs de base de l’Usure du pouvoir sont la crise de légitimité, se maintenir au pouvoir en dehors du mandat populaire , mauvaise gouvernance, les contestations massives, succession de guerre et rébellion, la corruption ,le clientélisme, les violations massifs de droits humains et politiques, le gap politique et économique, enrichissement illicite et sans causes des dirigeants, etc.
    En bref, l’Usure du pouvoir est observée par l’instabilité permanente de la situation politique, économique et sociale d’un pays. Pour une bonne compréhension, je peux citer les cas de présidents qui ont connu l’usure du pouvoir : Mobutu, plus 32 ans du pouvoir dictatorial et sans partage à ex.Zaïre (RDC), Charge De Gaule en France, Mao en Chine, Robert MUGABE de ZIMBABWE, Yoweri Museveni d’Ouganda, Kadhafi de la Lybie, Saddam Hussein d’Irak, Sassou de CONGO –BRAZZAVILLE, PAUL KAGAME du Rwanda, etc.

    II. Les Conséquences politiques, économiques et socio-culturelles de l’usure du pouvoir en RDC.

    L’usure du pouvoir en République Démocratique du Congo a entrainé de conséquences très fâcheuses sur le plan politique, économique et socio-culturel.

    II.1.Conséquences politiques de l’usure du pouvoir en RDC.

    Les instabilités permanente, les crises internes, sur fond d’usure du pouvoir et d’instabilité régionale ont sérieusement dégradé la situation sécuritaire à travers plusieurs types de menaces qui pèsent actuellement sur la RDC sans omettre la rébellion Muleliste à la suite du cout d’état militaire de Mobutu la guerre d’agression qui s’éclata à la suite aux visées expansionnistes et hégémoniques du Rwanda et de l’Ouganda, les rebellions diverses ainsi que de révoltes et manifestions de protestation contre la dictature de Mobutu et de l’ADFL au pays.
    Les différents conflits en République démocratique du Congo ont fait près de 6 millions de morts entre 1998 à 2014 selon les estimations de l’organisation non gouvernementale International Rescue Committee (IRC) en République démocratique du Congo (RDC) durant la Première guerre du Congo (fin 1996-1997), la Deuxième guerre du Congo (1998-2002) et le Gouvernement de transition (2003-2006) et rebellions des valets du Rwanda et Ouganda durant la 3eme République dirigé par le Président Joseph Kabila.
    Ces massacres, dont certains constituent des crimes contre l’humanité, ont fait l’objet d’investigations partielles. Ils ont donné lieu parfois dans les médias à la dénomination de « génocide congolais », souvent dans la perspective de confirmer la thèse du « double génocide » (dans la seule problématique rwandaise), et contre génocide des Hutus par les agents de mort du Paul Kagamé.

    Le principal obstacle à la qualification de génocide des massacres congolais vient de la constatation que ces massacres sont divers, opérés par des acteurs divers, aux mobiles divers même si le nombre de victimes et l’atrocité de certains massacres évoquent ce que le langage courant appelle génocide4. Il reste que, après la deuxième guerre du Congo, 98 % de la mortalité, selon l’IRC, est due à la malnutrition et au manque de soins dus à la situation de guerre.

    II.2. Conséquences économiques de l’usure du pouvoir en RDC.

    La République démocratique du Congo (RDC), suite à l’usure du pouvoir après une période de relatif dynamisme économique, a subi une sévère dépression entre le milieu des années 1980 et le milieu des années 2000,et dernier trimestre de l’année 2015 jusqu’à cette année 2016 avec comme conséquences d’ une croissance économique de 8,2 % en 2008 et de 2,7 % en 2009, la RDC a ensuite été l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la crise économique de 2008-2016.

    En effet, le sous-sol de la RDC compte parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. Étant donné cet avantage naturel, la défaillance de l’économie de la RDC est généralement attribuée à l’usure du pouvoir et à la mauvaise gouvernance économique. Elle (RDC) possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée : le cuivre, le cobalt, l’argent, l’uranium, le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l’or, l’étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. Si leur commercialisation n’est pas transparente suite à l’usure du pouvoir, l’axe du mal et les réseaux terroristes s’approvisionneront pour développer les armes nucléaires et non conventionnelles qui pourront compromettre le sécurité internationale.

    L’économie de la République démocratique du Congo est aujourd’hui bien plus pauvre qu’elle ne l’était à l’indépendance dont la cause majeure est l’usure du pouvoir, laquelle a entrainé la désorganisation de l’offre et l’érosion presque continue de la demande l’ont entraînée depuis les années 1970, et cela dans une spirale négative, provoquant l’informatisation de secteurs entiers, voire leur « criminalisation », jusqu’à ce que le pays s’installe dans une économie de guerre. En 1990, selon un Rapport de la conférence nationale souveraine, le secteur informel représentait près de 60 % des activités économiques. Douze ans après, il est évident que ce pourcentage représente plus de 80 % des activités.

    Actuellement, ces conséquences de la dégradation du cadre macroéconomie national nous amène aux indicateurs très alarmants en 2015 avec un taux de croissance du PIB de 7,0% contre une prévision initial de10,4% et actuellement en 2016 à 6,6% contre 9,0% retenue dans la loi de Finances initiale. Permettez-moi de vous en faire une photographie depuis le régime de mauvais goût de Mobutu jusqu’à ce jour.

    A. Les années Mobutu : la descente aux enfers

    À cause de l’usure du pouvoir au pays, la corruption s’est installée, sous le régime de Mobutu Sese Seko, avec une mainmise du pouvoir sur l’économie pour en détourner les profits dans le cadre d’un enrichissement personnel. La désorganisation du pays était telle qu’au début des années 1990, l’économie souterraine du Zaïre était estimée à trois fois le montant officiel du PIB.

    Bien que la RDC est jalonnée de plusieurs tentatives d’assainissement et de redressement de l’économie. Confronté aux déséquilibres financiers, à la montée de l’endettement et à la stagnation de la production, le pays a été contraint, dans les années 1970 et 1980, à adopter les politiques de stabilisation et d’ajustement structurel recommandées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.

    En effet, la succession de plans économiques financés par les institutions internationales depuis l’accession à l’indépendance, qui soutenaient le régime Mobutu, « allié de l’Occident », l’inflation, le déficit budgétaire et la dette du pays, qualifiée par la suite de « dette odieuse », n’ont fait que croître sous le régime de Mobutu. Au début des années 1990, face à la corruption endémique, la Banque mondiale et le FMI en vinrent à suspendre leur aide, et la plupart des interventions bilatérales furent arrêtées.

    La République démocratique du Congo fut incapable de faire face aux échéances de paiement de la dette et les lignes de crédit du FMI furent arrêtées en février 1992, celles de la Banque mondiale en juillet 1993. Malgré l’introduction d’une nouvelle monnaie, le nouveau zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et l’inflation atteint 9 800 % en 1994, les prix en magasins changeant plusieurs fois par jour.

    B. Après Mobutu
    Le Grand nationaliste et lumumbiste Laurent-Désiré Kabila, prit le pouvoir en mai 1997et évinça le régime de Mobutu à l’issue de la Première guerre du Congo. Sous Mzee Kabila, le Gouvernement et les entreprises publiques entamèrent un programme de reconstruction nationale et tentèrent d’assainir la situation, alors que la RDC devait au Club de Paris 7 milliards d’euros. Le Gouvernement commença par réformer la lutte contre la corruption, les forces de police, et initia la remise en état du réseau routier laissé à l’abandon. Le franc congolais fut réintroduit.
    En août 1998, la guerre d’agression éclata en RDC à la suite aux visées expansionnistes et hégémoniques du Rwanda et de l’Ouganda. À cette époque, quelques progrès avaient été réalisés pour le rétablissement de l’économie du pays, mais les problèmes majeurs d’infrastructures de transport, de douane et d’imposition restaient cependant. Les finances publiques de l’État n’avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et la Banque mondiale restaient conflictuelles. De nombreuses rentrées gouvernementales n’étaient toujours pas comptabilisées et non incluses dans les statistiques officielles. Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues à la suite de l’impossibilité de finaliser un accord avec le Fonds d’investissement de la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) pour la République démocratique du Congo.
    L’usure du pouvoir commence très tôt au début de la deuxième guerre du Congo en août 1998 fut à l’origine du déclin de l’économie qui s’est poursuivi jusqu’au milieu des années 2000. Le territoire se retrouva divisé entre une zone gouvernementale et des zones rebelles, ce qui mit fin au commerce entre ces zones. Dans leur ensemble, les relations commerciales entre les différentes régions du pays restent faibles encore aujourd’hui.
    Il y aura une reprise de l’inflation en août 1998, le Gouvernement commença à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations. Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur. De plus, les succès restreints de la lutte contre l’inflation et la dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début de l’offensive rebelle dans l’est du pays.
    La conséquence est que guerre réduisit drastiquement les revenus du Gouvernement et accrut la dette extérieure. Les acteurs du commerce extérieur se firent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l’issue du conflit et à l’augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement. L’écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en rue pour la vente de francs congolais contre des dollars US força les commerçants à évaluer leurs biens importés au taux officiel pour acheter des devises locales. Les ressources de l’Est du pays furent désormais exploitées par les forces rebelles et les agresseurs Rwado-Ougando-Burundais.
    Le Rwanda devint par exemple exportateur des minerais stratégiques internationale dont d’uranium et de coltan, ainsi que de diamants qui sont devenus un risque de compromission de la sécurité, bien que n’en disposant pas sur son territoire national.
    La libéralisation du secteur minier depuis 2004 sur l’ensemble du territoire national n’a rien donné, d’autant plus qu’on a assisté à l’expropriation des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières, à la fraude généralisée et aux contrats léonins. Une commission d’experts nationaux à l’initiative du Gouvernement, avec l’appui des services internationaux spécialisés a été mise en place afin d’enquêter sur les différents contrats signés avec les multinationales, et aurait conclu que l’État avait été bradé et spolié avec la complicité de plus hautes autorités selon le rapport d’experts.
    La corruption, enrichissement illicite et sans cause reviennent au galop après MZee KABILA, un manque d’ouverture économique et financière de la part du Gouvernement, surtout le manque du respect de la Loi des Finance Publiques, aux procédures des marchés publics conformément à la nouvelle Loi No10/010 du 27 avril 2016 y relative et les arriérés de salaires de plusieurs mois du personnel de ce secteur restent des freins à l’investissement et à la croissance économique selon les deux rapport d’audit sur les marchés publics en RDC. C’est ainsi que le FMI et la Banque mondiale multiplient les collaborations avec le nouveau Gouvernement du Président Joseph KABILA en vue de restaurer des plans économiques cohérents, mais les réformes institutionnelles peinent à suivre.
    Face à la dépréciation de la monnaie, le Franc Congolaise, le Gouvernement prend des mesures en vue d’assainir les Finances Publiques, le dollar US fut banni des transactions commerciales courantes, position qui fut revue plus tard. Le Gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l’impression de nouveaux billets ait repris. La croissance économique fut fortement négative de 2000-2016 de par la difficulté de satisfaire les conditions fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et l’instabilité régnante.
    En effet, la situation économique et financière de la République démocratique du Congo est très profonde dégradation. Aucun plan de l’économie n’y a échappé. Un taux de croissance négatif (atteignant même – 4,3 % en 1990 à –11,4 % en 2000 et 6,6% en 2016) et un taux d’investissement qui s’élevait à 8,5 % en 1997 est tombé à 4,5 % en 2000 ne pouvaient avoir que comme conséquence une paupérisation considérable de la population congolaise. Le revenu par tête est tombé de 191 dollars américains en 1990 à 80 dollars en 2000. L’inflation est demeurée très vive, atteignant, par exemple, 3642 % en 1991, 9796,9 % en 1994 plus récemment le taux d’inflation est de 3,4 % en 2016.
    Les finances publiques se sont soldées constamment par d’importants déficits couverts essentiellement par les avances de la Banque centrale du Congo. La monnaie nationale a perdu l’essentiel de sa valeur sur le marché des changes ; en dépit de multiples réformes monétaires. L’hyperinflation et la dépréciation monétaire, consécutives à l’expansion inconsidérée des liquidités intérieures, ont inexorablement contribué à l’effritement du pouvoir d’achat des ménages.

    Confronté aux déséquilibres macroéconomiques, à la montée considérable de l’endettement et à la dépression, le pays s’est vu être contraint, dans les décennies 70 et 80, à adopter une gamme de politiques recommandées par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Des politiques de stabilisation mêlées aux mesures de régulation conjoncturelles n’ayant pour fin que le rétablissement des équilibres budgétaires et des paiements extérieurs ont été appliquées dans les premières années, avant d’être complétées, plus tard, par des politiques structurelles (ajustement structurel). Visant toute la sortie du pays dans la récession dans laquelle elle s’est plongée.
    Quelle que soit l’analyse faite, les approches monétaires de la balance des paiements et de l’absorption se rejoignent pour désigner, au Congo, comme cause principale du déséquilibre externe, le financement monétaire de l’État à l’occasion de ses déficits budgétaires récurrents et importants. Ici, les impératifs de stabilisation économique et financière ne sont devenus vraiment apparents que lorsque les déséquilibres extérieurs ont été profondément rompus. La dévaluation s’est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour résorber les déséquilibres.
    En dépit de la succession des programmes de stabilisation, force est de constater que le recul de la production et l’aggravation des déséquilibres interne et externe ont persisté. Ce qui soulève, bien entendu, la question pertinente tant de l’opportunité que de l’efficacité de ces programmes. Sur ce dernier point, certains analystes ont soutenu que le peu de succès rencontré par les programmes de stabilisation dans les années 1970 et 1980 tiendrait au caractère fragile et irréaliste de leurs objectifs, car ils étaient « axés essentiellement sur le rétablissement des équilibres financiers et accessoirement sur la relance de l’appareil de production ».
    Depuis déjà des années, le gouvernement a pris de nouvelles orientations à travers une gamme des mesures d’ajustement économique portée successivement par le Programme Intérimaire Renforcé (PIR) et le Programme Économique du Gouvernement (PEG) mises en œuvre respectivement en 2001 et 2002. Ses différentes politiques macroéconomiques augurent des perspectives prometteuses. Le changement de la contre-performance économique de la décennie 90 en performance économique, le retour sur le sentier de la croissance économique, la relative stabilité des prix et du taux de change sont tant d’éléments à enregistrer dans le compte de ces politiques.
    Et « progressivement, on y assiste à la reprise de la coopération structurelle avec ses principaux partenaires au développement ; en même temps qu’arrivent de plus en plus d’investisseurs potentiels désireux de s’installer dans le pays ». Pour certains économistes congolais, cette situation positive est à la fois le résultat de la stabilité macroéconomique, conjuguée avec les effets des réformes structurelles ainsi que les dividendes de la paix retrouvée.
    En revanche, la situation économique de la RDC demeure encore précaire, comme peuvent en témoigner des déficits budgétaires du dernier trimestre de l’année passée. Et le pays occupe, en 2008 selon la Banque mondiale, la 178e position, c’est-à-dire la dernière place, sur la liste des pays du monde considérés d’après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires
    Concernant la lutte contre la corruption Indice de perceptions de la corruption : la RDC occupe en 2007 la 168e place sur 179 avec un score de 1,9 sur 10. L’économie de la RDC souffre de plusieurs problèmes, notamment la corruption. Le rapport de l’ONG Transparency International attribue chaque année des mauvaises notes à la République démocratique du Congo. Pour les années 2006 et 2016, elle s’est classée 6e pays le plus corrompu de la planète et 3e de l’Afrique.
    Cependant, la situation n’a pas toujours été ainsi. Ce n’est que quelques mois après l’âge d’or de la RDC, c’est-à-dire à partir de 1973, quand le pays est touché par une crise économique aiguë, que la corruption se généralise, principalement à cause de la privatisation par Mobutu de nombreuses entreprises à son nom ou aux noms de ses proches (zaïrianisation) et des politiques de grands travaux (éléphants blancs).
    De manière générale, les nouveaux propriétaires de biens économiques et financiers n’étaient pas suffisamment préparés pour assurer une gestion de moyen et de long terme de l’outil de production. Ceux qui n’ont pas fait faillite ont placé d’immenses investissements en Occident. Mobutu détourne les devises d’État de telle façon qu’en 1984, il est un des hommes les plus riches de la planète avec 4 milliards de dollars, l’équivalent de la dette extérieure du pays.

    Par ce mouvement, la corruption élit domicile dans toutes les structures du pays. À l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila, il lutte contre les politiques impopulaires et donne une nouvelle impulsion, qui, justement, vont temporiser cette vague mais il sera trahi par une courte durée au pouvoir. Et le gouvernement de transition n’a pas ébauché de projets efficaces pour combattre la corruption. D’ailleurs, avec le « 1+4 », de triste mémoire, la corruption atteint de nouveaux sommets. En revanche, l’avènement de la Troisième République témoigne de la volonté de tourner la page en changeant l’image du pays. Ainsi, on sent une « ferme volonté » d’éradiquer la corruption par la nomination d’un Conseiller Spécial du Chef de l’Etat en la matière mais peu actif. En 2007, le gouvernement congolais s’est lancé dans la campagne de « changement des mentalités ». Une campagne qui a été fortement critiquée en raison de sa courte durée.
    Sur le plan Monétaire, la R.D.C a une longue histoire de sa monnaie fiduciaire. Cette dernière, à cause de l’usure du pouvoir, est l’heure actuelle une des monnaies les plus instables du monde. D’apport parce qu’elle a été à plusieurs reprises démonétisée, et ensuite parce qu’elle a été dévaluée. Entre 1960 et 2007, diverses réformes monétaires ont été mises en place mais la monnaie congolaise a été dévaluée quatorze fois. La dévaluation s’est imposée, à chaque fois, comme le principal instrument pour résorber les déséquilibres. Toutes ces dévaluations ont presque pour origine l’usure du pouvoir et le déficit des finances publiques qui a dû être résorbé par la planche à billets.
    Et dans la vie économique de la RDC, il y a deux périodes où il est noté un véritable phénomène inflationniste de la nature de sous-développement et d’usure du pouvoir. La première va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à 1999. L’inflation de la première période « est une inflation du type institutionnel. Celle-ci trouve sa cause profonde dans la désarticulation de l’organisation politique dès l’accession du pays à l’indépendance ».
    La seconde est « caractérisée par des mutations politiques avec l’amorce du processus démocratique, mutation ayant les mêmes incidences économiques néfastes que durant 1960-1967, incidences liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion économique et budgétaire laxistes ».
    Le pays est entré dans la spirale hyper inflationniste avec des taux d’inflation à quatre chiffres à des niveaux impensables (9786,9 % en 1994). À part 1997 où le taux d’inflation est tombé miraculeusement à 13,7 %, les autres années sont caractérisées par une très forte inflation[49]. Au cours de la période 2001–2005, le taux d’inflation annuel moyen a été 367,4 % et le taux de change de la monnaie nationale par rapport au dollar américain s’est déprécié en moyenne de 70,5 %[50]. Néanmoins, cette situation semble s’améliorer depuis. C’est exactement en 2016 que l’on assiste à une baisse drastique du niveau général des prix qui vont être ramenés à une inflation à un chiffre.
    Par ailleurs, l’histoire monétaire de la République démocratique du Congo se révèle être importante aux yeux des économistes dans la mesure où elle offre un champ d’étude vaste et riche pour vérifier quelques théories de l’économie monétaire. Dans ce cadre la réforme monétaire, par exemple, opérée le 22 août 1993 avec un changement de signes monétaires illustre avec beaucoup d’évidence le rôle de l’élément confiance dans la monnaie. À la suite du refus des deux ex.provinces du Kasaï (Kasaï-Occidental et Kasaï-Oriental) d’utiliser les nouveaux signes monétaires, il s’est créé, dans le pays, un nouvel espace monétaire où les anciens signes monétaires ont continué à circuler malgré leur démonétisation.
    Sur le plan Finances publiques, le budget est largement dépendant des ressources extérieures sous forme de dons et de prêts qui, depuis 2003 dépassent les recettes propres de l’État. Pour l’année 2004, l’appui direct au budget s’élève à plus de 240 millions de dollars, provenant de la Banque mondiale et de la BAD (Banque africaine de développement). Les recettes fiscales, qui avaient plafonné à 6,9 % du PIB en 2003 (exerçant de fortes pressions sur le budget de l’État), auraient atteint 7,9 % du PIB de 2006 à 2016 grâce à un effort ciblé sur les grands contribuables et l’administration des douanes.

    Le gonflement des dépenses budgétaires est principalement lié à l’usure du pouvoir et à la mise en place des institutions de la transition politique et au coût du maintien de la paix. Dans ce contexte, l’État a dû maîtriser ses autres dépenses, notamment les charges communes comme le carburant, et réduire le gaspillage. Les subventions et les exonérations en matière de produits pétroliers ont notamment été supprimées, l’augmentation des cours mondiaux du pétrole étant répercutée sur le prix à la pompe et sur le prix du transport par l’application d’un mécanisme automatique.
    Le montant des arriérés accumulés, notamment avant l’année 1997, demeure un problème important. Certains fonctionnaires ne sont plus payés depuis des années. Actuellement, les dépenses de santé, d’éducation et d’infrastructures économiques de base dépendent exclusivement des financements extérieurs.
    La dette extérieure est très élevée (12,6 milliards de dollars ou près de 200 % du PIB à la fin 2004). En ce qui concerne la dette bilatérale, la RDC a signé en septembre 2002 un accord de restructuration avec le Club de Paris et a bénéficié d’un allègement de 67 % du service de la dette. Ensuite, dans le cadre de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), l’allègement a été porté à 90 % et représentait 100 millions de dollars en 2003, 200 millions de dollars en 2004 et, à partir de 2005, entre 200 et 400 millions de dollars par an.
    Plusieurs pays ont indiqué leur volonté d’effacer la dette dès que le pays aura atteint le point d’achèvement, et même dès à présent pour la Suisse. La Belgique donne chaque année 200 millions d’euros à la République démocratique du Congo.
    La situation économique s’est améliorée vers fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupes d’occupation comme nous l’avons dit. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont intervenues pour mettre en place des plans de développement, et le Gouvernement de transition a commencé la mise en œuvre des premières réformes. Une grande part de l’économie du pays reste cependant hors des indicateurs du PIB, l’économie souterraine restant majoritaire.
    . A tel enseigne qu’au mois de Mai 2016, le Gouvernement était contraint de présenter au Parlement et soumis à la promulgation du Président de la République, un nouveau Projet de la Loi de Finances Rectificative de l’exercice 2016.
    Mais ses indicateurs sont très alarmants en 2015 avec un taux de croissance du PIB de 7,0% contre Avec une paix relative dans le pays de 2003 à 2016, la RDC a observé impuissamment des conséquences de la dégradation du cadre macroéconomie national. Mais le Gouvernement se contente que d’expression chiffrée sans voir sa répercussion sur le sociale de la population. Et très tôt avec la baisse des cours des métaux, elle a entrainé des conséquences majeures sur les sociétés minières de la RDC. Cela a aussi impacté négativement sur les finances publiques en 2015 et sur le cadre budgétaire fixé par la Loi de Finances pour l’exercice 2016une prévision initial de10,4% et actuellement en 2016 à 6,6% contre 9,0% retenue dans la loi de Finances initiale.
    Et ces indicateurs risquent de s’alarmer davantage si l’usure du pouvoir est effective l’année prochaine.

    II.3. Conséquences socio-culturelles de l’usure du pouvoir en RDC.

    Il convient de noter que l’usure du pouvoir, même pris isolément, chacun de ces facteurs constitue en soi une source indiscutable des conséquences socio-culturelles, mais leur combinaison totale ou partielle a rendu davantage explosive la situation en République Démocratique du Congo.

    L’accumulation excessive des chômeurs, des arriérés de salaires et le non-paiement régulier des salaires courants, le sous payement ont contribué au dénuement des fonctionnaires et autres agents de l’Etat et de la population en général par voie de conséquence, à la paupérisation d’une grande partie ,soit 85 % de la population, dans la mesure où, en RDC, les fonctionnaires constituent les seuls soutiens de leurs familles respectives prises dans leur sens le plus large. La pauvreté et le chômage sont donc considérés comme l’une des causes principales de la crise Congolaise mais aussi l’une des raisons fondamentales de sa perpétuation, de la criminalisation de la jeunesse, notamment les phénomènes de gang ou communément appelé « KULUNA »,usage de cannabis et la dépravation de mœurs ou la promotion des antivaleurs par les la majorité d’artistes, sportifs et chateurs,etc
    Mais voyos quelques aspects socio-culturelle des conséquences de manière un peu détaillée :

    A. Les Viols de masse et violations graves des droits de l’homme
    Les Nations Unies ont essayé à deux reprises de mener une enquête sur les crimes de guerre commis pendant la première guerre du Congo, mais ont été bloquées par feu Président Laurent Kabila. Par la suite, le Gouvernement congolais a indiqué sa volonté de faciliter une nouvelle enquête mais les Nations Unies n’ont rien fait jusqu’à présent. Human Rights Watch a lancé un appel pour une nouvelle enquête internationale sur les violations massives du droit humanitaire international qui ont eu lieu tant dans la première guerre que dans la seconde guerre du Congo.

    L’IRC considère la mortalité constamment élevée au Congo « particulièrement alarmante » ; elle indique que « les efforts nationaux et internationaux afin de réagir à la crise restent loin d’être adéquats ». En dehors des causes naturelles, selon l’institut, 2 % des décès au sein de la population découlent directement des violences de guerre : combats, massacres, purifications ethniques, cannibalisme. Et 50 % des décès, aussi bien dans les zones à l’Est qu’à l’Ouest, résultent quant à eux, des conséquences de la guerre, c’est-à-dire de l’effet de la malnutrition et de la sous-alimentation, mais aussi des pandémies. Selon l’IRC, la plupart des décès sont liés à « des maladies faciles à prévenir et à guérir » : fièvre, malaria, diarrhée, affections respiratoires. La résurgence de maladies depuis longtemps circonscrites dans ce pays est éloquente sur les conditions sanitaires endurées par les populations.

    L’accès aux soins de santé reste précaire, tant en ville qu’en province. Il est même illusoire dans certaines régions presque inaccessibles du pays.
    Sous cet angle, en dépit de la mise en place des institutions de la transition en juin 2003 et au-delà des discours rassurants de la communauté internationale, la situation sanitaire et financière de la RDC ne cesse de s’aggraver depuis 1997. Les organisations non gouvernementales Human Rights Watch et Amnesty International, entre autres, ont régulièrement dénoncé, ces dernières années, l’usage systématique du viol comme arme de destruction de la cellule familiale, socle de la société congolaise. Selon Amnesty International, « Le conflit en RDC a été particulièrement marqué par l’usage systématique du viol comme arme de guerre.

    Comme l’histoire humaine le montre tragiquement, le viol suit toujours de près les conflits, mais en RDC, il a été manifestement utilisé par des groupes armés comme l’une des armes principales contre leurs adversaires et la population civile. Dans l’est de la RDC, des membres de groupes armés ont violé des dizaines de milliers de femmes, dont des fillettes ou des femmes âgées, ainsi qu’un certain nombre d’hommes et de jeunes garçons, afin de terroriser, d’humilier et de soumettre les populations civiles.

    « En RDC, le viol en masse a contribué à répandre délibérément le virus VIH, ce qui devrait avoir des conséquences catastrophiques pour l’avenir sanitaire du pays. Le Programme national de lutte contre le SIDA en RDC estime que le taux d’infection a atteint 20 % dans les provinces de l’est, et que le virus pourrait menacer plus de la moitié de la population dans la décennie à venir.
    Selon certains experts, le taux de prévalence réel du VIH dans l’est de la RDC pourrait être bien plus élevé. Dans un pays situé au cœur d’un continent décimé par le SIDA, ce phénomène aura de graves implications sur la capacité de la RDC à surmonter son histoire récente, marquée par la guerre.
    Les femmes sont plus affectées par le SIDA ; selon l’ONUSIDA, les jeunes femmes ont trois fois plus de chances de vivre avec le VIH/SIDA que les jeunes hommes. Là où le SIDA est une conséquence du viol, l’effet sur les femmes est catastrophique. Les personnes ayant subi un viol et sont souvent abandonnées par leurs familles et leurs communautés, obligées de quitter leur domicile et laissées dans la pauvreté. Les victimes de viol en RDC souffrent fréquemment d’autres blessures et maladies.L’infrastructure sanitaire de la RDC s’est totalement effondrée.

    Les combattants ont délibérément visé les centres médicaux et les hôpitaux, en attaquant, pillant et détruisant nombre d’entre eux, forçant les blessés et les malades à fuir. Les structures médicales subsistantes, surpeuplées, manquent d’hygiène et des moyens élémentaires, comme l’eau, l’électricité ou le matériel de stérilisation. » Le New-York Times, le 7 octobre 2007, tire un cri d’alarme en parlant « d’épidémie de viols au Congo. » Les Nations-Unies rapportent que 27 000 agressions sexuelles furent commises en 2006 dans la seule province du sud Kivu et qu’il ne doit s’agir que d’une fraction du nombre total d’agression commises dans tout le pays.

    « La violence sexuelle au Congo est la pire qui soit dans le monde entier, » dit John Holmes, le sous-secrétaire général pour les affaires humanitaires des Nations-Unies. Selon cet article, le système judiciaire et l’armée fonctionnent à peine, et des officiels des Nations-Unies disent que les troupes gouvernementales congolaises sont parmi les premiers responsables des viols. De larges régions du pays, surtout dans l’est, sont des zones dépourvues de toutes formes d’autorités dans lesquelles les civils sont à la merci de groupes lourdement armés qui ont fait de la guerre une raison de vivre. Selon les victimes, un des derniers groupes est appelé les Rastas. Des officiels des Nations-Unies disent que ces Rastas sont d’anciens membres des milices Hutues qui ont fui le Rwanda après y avoir commis le génocide en 1994.

    Ces attaques continuent malgré la présence d’une force de l’ONU de 17 000 hommes sur le terrain, ce qui en fait la plus grande force de maintien de la paix des Nations-Unies dans le monde.
    Personne – docteur, travailleurs des ONG, chercheurs congolais et occidentaux – ne peut expliquer la raison de ces violences. Selon Wilhelmine Ntakebuka qui coordonne un programme sur les violences sexuelles à Bukavu, le problème n’est pas culturel: « Si cela était le cas, ceci se serait manifesté depuis beaucoup plus longtemps. »

    « L’épidémie de viol semble avoir démarré au milieu des années 1990. Cela coïncide avec la vague de miliciens Hutus qui s’échappèrent dans les forêts congolaises après avoir exterminé 800 000 Tustis et Hutus modérés pendant le génocide du Rwanda il y a 13 ans. »M. Holmes dit qu’alors que les troupes gouvernementales peuvent avoir violé des milliers de femmes, les plus vicieuses attaques ont été conduites par des milices hutues. « Ce sont des personnes qui ont participé au génocide et qui ont été alors détruites psychologiquement. »[28]
    B.Utilisation des enfants soldats
    Dès la première guerre africaine de 1996, des enfants soldats congolais, plus communément appelé kadogo, constituaient déjà le plus gros des effectifs de l’AFDL, soutenue et équipée par le Rwanda du Général Paul Kagame[réf. nécessaire]. Selon Amnesty International, des enfants soldats sont recrutés de force par toutes les parties en conflit (milices armées, forces armées « officielles », etc.) : « Des dizaines de milliers d’enfants, filles comme garçons, parfois âgés de moins de dix ans, combattent dans les rangs des milices et des forces armées de la République démocratique du Congo (RDC). Dès leur recrutement, ces enfants sont victimes d’une longue série d’atteintes à leurs droits fondamentaux, notamment d’actes de torture, de viols et de meurtre.
    Nombre de ces enfants ont été recrutés de force, enlevés sous la menace d’une arme à feu alors qu’ils jouaient dans leur quartier, ou encore chez eux ou à l’école, tandis que leurs parents ou professeurs assistaient impuissants à la scène. D’autres se sont enrôlés volontairement, en quête d’une protection douteuse et d’un moyen de survivre parmi les décombres d’un pays ravagé par des années d’une guerre quasi ininterrompue. Beaucoup ont expliqué qu’ils s’étaient enrôlés après que leur famille eut été tuée ou déplacée.
    Une fois recrutés, les enfants sont généralement envoyés dans des camps d’entraînement, où ils sont entraînés au combat et endoctrinés. Dans ces camps, ils endurent des conditions très éprouvantes et sont victimes de violences effroyables, telles que les passages à tabac réguliers, le meurtre, le viol et d’autres formes de violence sexuelle. Des centaines d’enfants seraient morts au cours de leur entraînement.
    Au terme de cette période d’entraînement, nombre d’enfants sont envoyés au combat, sur le front. Ils sont bien souvent considérés comme de la simple chair à canon par leurs commandants, qui les poussent vers l’avant afin qu’ils essuient les tirs de l’ennemi. Les filles sont couramment exploitées sexuellement ou violées par leurs commandants ou d’autres soldats adultes.
    En outre, les enfants soldats sont contraints de perpétrer des atteintes aux droits humains, notamment des viols et des meurtres, contre des soldats ennemis et des civils. Certains ont dû tuer des membres de leur propre famille.
    Pour ceux qui survivent à cette existence au sein des forces armées, le sentiment de perte et le traumatisme engendré par les actes dont ils ont été témoins ou qu’ils ont commis ont des effets extrêmement graves et durables sur leur santé physique et psychique. Brutalisés et profondément traumatisés par ce qu’ils ont enduré, beaucoup sont sans cesse hantés par les souvenirs des violences auxquelles ils ont assisté ou qu’ils ont commises sous la contrainte. Quant aux filles soldats, outre la brutalité et le traumatisme provoqué par le viol, cette agression sexuelle entraîne fréquemment de graves lésions physiques et une grossesse forcée, ainsi que la contagion par le VIH ou d’autres maladies sexuellement transmissibles. »[29]

    Conclusion
    Rappelons que je viens exposer sur l’usure du pouvoir et ses conséquences sur un pays, cas de mon cher pays la RDC et je viens confirme que cette iniquité sociale du pouvoir politique est le gage d’instabilité et de mauvaise gouvernance politique, économique et socio-culturelle et compromet l’avenir heureux de notre cher pays, la RDC.
    En définitive, la situation politique de la RDC demeure précaire et mérite d’être assainie en vue de l’alternance ou la continuité démocratique et la relance des activités socio-économiques dans un climat social plus ou moins apaisé et viable. Cela pourra contribuer au bon déroulement des prochaines échéances électorales, étape nécessaire l’avenir du pays et de sa légalité constitutionnelle et à la mise en place des Institutions Démocratiques de 4e république.
    Compte tenu de la dimension régionale, il est donc important de mener la réflexion sur une stratégie consistant à avoir une approche concertée et une vision globale de la résolution des conflits qu’engendre l’usure du pouvoir. En effet, si les menaces, les crises et les conflits ignorent les frontières et revêtent un caractère transnational, les mécanismes de gestion devraient, tout aussi bien, s’appliquer à la fois, et en même temps, à un ensemble de la Sous-Région ou Région de Afrique.
    La situation actuelle en RDC est un véritable test pour l’architecture de paix et de sécurité durable dans la Région des Grands Lacs et de l’Afrique central en général. Face à la persistance d’instabilité à l’Est de la RDC et la présence de réseaux maffieux qui se livre à l’exploitation des minerais stratégique, au risque de compromission de la sécurité et sûreté internationale il convient donc d’inventer un partenariat ad hoc et novateur avec les Nations Unies, l’UA , la Francophonie , les Etats-Unis et la Belgique pour compenser dans l’urgence ce déficit due à l’usure du pouvoir et ses corollaires en RDC et capables de nuire la sécurité régionale et internationale ainsi que l’avenir de la RDC.

    Bibliographie sommaire
    • Bezy, F., Problèmes structurels de l’économie congolaise, Louvain-Paris, 1957.
    • Coquery Vidrovitch, C., Histoire économique du Congo (1880-1968), Paris, 1970.
    • Mabi Mulumba, Les dérivés d’une gestion prédatrice, le cas du Zaïre devenu République démocratique du Congo, CRP, Kinshasa, 1998.
    • Mutumba Lukusa, Désequilibre macroéconomique et ajustement au Zaïre, 1976-1987, PUK, 1990.
    • Mubake Mumeme, Structures économique, comportement sociaux et formation des prix: essai d’explication de l’inflation. L’expérience zaïroise 1960-1980, Academia Brylant, Belgique.
    • Kabuya Kalala et Kikassa Mwanalessa, Stabilisation économique et financière au Zaïre, de 1978 à 1980. Des dévaluations en cascade à la démonétisation, Kinshasa, Cepas, 1980.
    • Mabi Mulumba, La monnaie dans l’économie, Kinshasa, CERDI, 2001, p. 157-158
    • Mabi Mulumba « En effet, lorsque la population n’a aucune confiance en une monnaie, celle-ci meurt de sa belle mort malgré une imposition légale in Les dérivés d’une gestion prédatrice, le cas du Zaïre devenu République démocratique du Congo », CRP, Kinshasa, 1998, p. 170.
    • Paul Luwansangu, Bilan économique de la RDC 2001-2005 : est-ce la fin de la malédiction ?, Journal Le Potentiel, n° 3467, 6 juillet 2005
    • Kabuya Kalala et Matata Ponyo Mapon, L’espace monétaire kasaïen, crise de légitimité et souveraineté monétaire en période d’hyperinflation au Congo (1993-1997), Éditions L’Harmattan, Paris, 1999
    • Minibudget :« Projet Budget 2016 » [archive], sur http://www.budget.gouv.cd (consulté le 24 juillet 2016)

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