Un milicien Kwamina Nsapu tué en essayant d’attaquer à résidence de Boshab à Mweka

Selon des sources proches de l’ancien vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur Evariste Boshab, un milicien Kamwina Nsapu est mort la nuit du vendredi en essayant d’attaquer sa résidence dans le Kasaï.

La résidence l’ancien vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur Evariste Boshab à Mweka, une localité de la province du Kasaï-Occidental au centre de la République démocratique du Congo, a été attaquée dans la nuit du vendredi par un milicien Kamwina Nsapu, apprend POLITICO.CD,samedi.

Selon des sources proches de ce cadre de la Majorité Présidentielle, l’assaillant a été tué lors de l’attaque de cette résidence où est également située une chaîne de radio privée appartement à Evariste Boshab. 

Evariste Boshab est originaire de cette région du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces), qui  est en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

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Le président Kabila a, comme promis dans son discours mercredi devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès, signé des ordonnances mettant en place un secteur opérationnel dans cette région. Le général de brigade Asumani Issa Umba a été nommé à la tête de ce secteur opérationnel de l’armée, ainsi que les colonels Sadiki et Botongo sont ses adjoints, indique une ordonnance présidentielle lue à la télévision publique mercredi dans la soirée.

Le 22 mars, des enquêteurs de l’ONU avaient dénombré dix fosses communes liées aux violences qui opposent les forces de l’ordre et les miliciens Kamwina Nsapu dans la région du Kasaï (actuellement subdivisée en quatre autres provinces), en proie à une insécurité depuis août 2016. Un conflit opposant le chef coutumier Kamwena Nsapu à l’administration congolaise a éclaté après la mort de chef traditionnel en août dernier. Les affrontements ont fait plus de 400 morts et occasionné le déplacement de plus de 200.000 personnes selon les statistiques du bureau national de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

La semaine dernière, deux experts de l’ONU et leur interprète congolais disparus le 12 mars, ont été retrouvé morts. 39 policiers Congolais sont également morts dans une embuscade tendue par les miliciens Kamwena Nsapu contre un convoi de la police la semaine écoulée. Trois citoyens congolais restent toujours portés disparus.

Fatou Bensouda, la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) s’est déclarée profondément préoccupée ces violences. “Des informations font état de violences entre des milices locales et les forces congolaises, du meurtre de nombreuses personnes, civiles et non civiles, d’enlèvements et d’exécutions sommaires de personnes, y compris d’experts des Nations Unies en mission et de leurs accompagnateurs. Ces actes pourraient constituer des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale”, a dit Mme Bensouda dans une déclaration à la presse publiée vendredi.

 

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