Explications d’Edmonds Izuba, Coordinateur éditorial de POLITICO.CD et Analyste politique.

Deuxième partie:  l’arrangement particulier c’est quoi et où en sont-ils?

C’est quoi?

A la signature de cet accord du 31 décembre, les questions relatives à la composition du gouvernement, au chronogramme des actions, ou encore celle du comité de suivi n’ont pas être clairement établies. A cet effet, les signataires ont convenu de les traiter dans un dispositif appelé « arrangement particulier », qui ne devrait pas remettre en cause l’accord déjà signé.

Où en sont-ils?

L’application de l’accord étant logiquement suspendu à cet « arrangement particulier », les discussions ont commencé entre les acteurs signataires dès la semaine dernière. Néanmoins, le blocage (vu dans dans la première partie de ce dossier) ont largement affecté l’évolution de ces travaux.

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Toutefois, à l’heure actuelle, le MLC et le Rassemblement semblent avoir accordé leurs violons, alors que la coalition dirigée par Etienne Tshisekedi a déposé, comme prévu, ses revendications aux évêques catholiques, succédant à la Majorité Présidentielle qui en a fait de même. Les discussions qui ont commencé hier au Centre interdiocésain à Kinshasa ont été reporté à aujourd’hui.

Qui demande quoi? Quels sont les points de convergences et les divergences?

– Primature: la Majorité et l’Opposition sont d’accord sur le fait qu’il revienne au Rassemblement de proposer le prochain candidat premier ministre, même si la coalition au pouvoir à donné quelques critères, sachant que c’est le président Kabila qui, en dernier lieu, signe l’ordonnance nommant le Premier ministre. La MP demande tout de même que le candidat des opposants soit « rassembleur« , fixant des critères comme « le niveau d’études, l’expérience, une expertise avérée et la connaissance parfaite du pays et de ses valeurs« . De son côté, le Rassemblement n’a toujours pas présenté son candidat à ce poste malgré la tendance qui se dégage pour la personne de Félix Tshisekedi. Ce sujet sera traité dans la prochaine étape du parie.

Composition du gouvernement: l’un des points les plus discutés, la taille du prochain gouvernement divise la Majorité et le Rassemblement où les deux camps réclament respectivement une équipe de plus de 60 et 45 ministre. Dans son document remis à la CENCO, le Rassemblement a estimé que l’équipe qui devrait être dirigée par un Premier ministre issu de ses rangs soit constituée de pas plus de 45 membres, dont 4 vice-premier ministres, 4 ministres d’État et un ministre délégué auprès du premier ministre.  Les opposants congolais y réclament 17 ministères et 4 vice ministères, dont:

– l’intérieur
– la justice
– les finances
– l’économie
– le plan
– les transports
– les mines
– le ministre délégué du premier ministre (en charge des relations avec le comité de suivi)
– le vice ministère des affaires étrangères et
– le vice ministère de La Défense.

Concernant la date de la mise en place, le Rassemblement voudrait que le gouvernement soit nommé au plus tard le 15 janvier et installé par l’assemblée nationale, au plus tard le 20 janvier, alors que la Majorité Présidentielle parle d’une investiture à la prochaine session parlementaire ordinaire de mars prochain.

– Chronogramme: il n’y pas grande divergence sur le chronogramme des actions, censé fixé le déroulement du processus électoral et à définir, d’autant plus que le sujet ne fait visiblement pas partie des urgences des camps en présence. La MP a néanmoins fait savoir que qu’il doit être réglé « à partir de la signature de l’arrangement particulier« .

Première partie: le blocage: le groupe Badibanga et le MLC, gages d’inclusivité (à lire ici)