« Extraits sortis du contexte », réagit Sindika Dokolo à propos de son interview polémique

Le leader des » Congolais debout » est au coeur d’une polémique après une sortie un peu provocatrice dans un journal suisse le 19 août dernier. 

«Je préfère que la richesse du continent revienne à un Noir corrompu plutôt qu’à un Blanc néocolonialiste», c’est la phrase qui a créé une furie sur les réseaux sociaux depuis hier. Elle est tirée d’une interview-portrait de Sindika Dokolo réalisée le 19 août dernier par le journal suisse Le Temps.

Dans ce portait, le journal Le Temps revient sur la vie de la fille du président angolais Eduardo Dos Santos et son époux Sindika Dokolo. Isabel Dos Santos, mariée au congolais depuis 2002, est au coeur des affaires en Angola, alors que le départ de son père ne devrait rien changer. De cette position privilégiée, l’épouse de Sindika Dokolo est épinglé par des révélations du journal français Mediapart sur l’attribution louche d’un marché de plus de 4 milliards de dollars,  sur décret présidentiel; mais aussi concernant plusieurs autres dossiers d’enrichissement présumé illicite.

A ce sujet, à celui de la richesse tout court, Sindika Dokolo monte au créneau pour défendre son épouse, tout en assumant leur position. « C’est impossible de nier qu’elle doit une partie de son succès à sa proximité avec le président. Elle peut appeler un ministre, accéder à l’information de manière privilégiée, c’est indiscutable. So what? On ne peut pas la réduire à ça« , réplique l’homme d’affaires congolais.

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La phrase de l’homme qui a créé un mouvement citoyen en août dernier pour réclamer l’alternance démocratique en République démocratique du Congo a suscité une véritable polémique sur les réseaux sociaux où beaucoup l’ont qualifié de « sortie manquée« .

Réagissant à ce sujet, Sindika Dokolo reconnaît une phrase « provocatrice », mais affirme qu’il s’agit des « extraits sortis du contexte ». « Mon propos est argumenté et précis même si provocateur. Je ne suis ni fou ni suicidaire« , lance-t-il sur son compte Twitter.

Dans une série d’échanges toujours sur le réseau social américain, Sindika Dokolo défend néanmoins sa position: « Vous préférez un mal de tête ou une gangrène à la jambe ? Ne nous empêchons pas de réfléchir sur nous même avec ce genre d’incantations« , dit-il entre autres.

« Je préfère être en bonne santé c’est tout… vous faites l’apologie des anti-valeurs qui ont conduit nos pays vers les chaos qu[e] l’on déplore« , rétorque toutefois , son interlocuteur sur Twitter.

10 comments
  1. Notre compatriote Richard Kapend le dit tres bien.

    Nous (Congolais ou Africains) ne voulons ni un mal a la tete, ni gangrene a la jambe. Un MAL est un MAL.

    @ Sindika: Un Voleur a peau-noire qui te cambriole pour s’enrichir (tel un Kabila ou un Dos Santos) n’est pas plus acceptable que celui a peau-blanche…!

    1. Si tu avais besoin du peuples congolais tu allais manifeste ton courage Sindika et non dans cette période quand tu constante le chaos or en 2003 jusqu’en 2006 tu étais ou profiteur nous allons règles nos problèmes seules et non avec toi

    1. Oui mon cher Michael, vous avez totalement raison! Mais si réellement Sindika était si mauvais, il serait grand dignitaire de la kabilie car sa belle famille était très influente en RDC, mais il ‘est tenu à l’écart de ce système politique de la prédation

  2. Soyons un peu tolérant! Le peuple congolais doit savoir ce qu’il veut au juste. Certes vrai que Mr Sindika Dokolo n’aurait pas pu tenir de tels propos qui peuvent être mal interpellés par ses ennemis, comme c’est malheureusement le cas! Néanmoins il faut les restituer dans leur contexte afin d’éviter toute récupération à de fins politiciennes. Mal, vol, détournement, gabegie… toutes ces antivaleurs doivent être proscrites et combattues avec la dernière énergie. Nous luttons tous pour un monde de justice et du droit. Mais ces antivaleurs ne disparaîtront jamais de la terre car l’homme est un animal égoïste s’il n’a pas la connaissance et la crainte de Dieu. Le mal, l’important est de le stigmatiser, de le sanctionner… mais jamais il ne peut disparaître complètement; il faut le contenir dans un cadre raisonnable. C’est comme nous combattons tous la dictature, mais il a toujours existé de dictatures constructives qui ont crée richesses et conduit le peuple au bonheur. Voyons le cas du brésilien Lula qui a sorti de milliers de ses concitoyens de la pauvreté contrairement à ses détracteurs! Mais pour de faits de corruption, il a été rattrapé par la justice de son pays. Mais le peuple brésilien lui le porte dans son coeur et il aura à bénéficier de circonstances atténuantes car chaque être humain, chaque oeuvre humaine est imparfaite. La justice a aussi un rôle éducatif car il doit corriger pour décourager. Pour revenir au cas de notre pays, si hier Mobutu, Kabila père avaient combattu la corruption, oeuvré pour le bonheur du peuple congolais, ils pouvaient encore bénéficier des circonstances atténuantes! Mais ils ont travaillé dans le seul but de s’enrichir!!! Moi j’aurai souhaité comme bien d’autres compatriotes d’ailleurs, la colonisation qui garantissait un minimum du bien être aux colonisés, à l’indépendance pour être asservi et réduit à l’animalité. Jamais dans une société tout le monde aurait le même niveau de vie, il y a aura toujours des écarts. C’est comme aussi le cas de Joseph Kabila qui, au départ a donné de bons signaux patriotes, mais au fil de jours, il s’est laissé prendre par les mobutistes qui l’ont éloigné de son projet initial de la société. Si Joseph Kabila avait instauré un dirigisme fort, mais avec une bonne justice sociale, personne ne s’en prendrait à lui aujourd’hui! Mais comme dans sa démarche il détruit même le peu qu’il a trouvé et a fait main basse sur toute la richesse nationale, c’est pour cela que l’on exige son départ. Comprenons que c’est là qu’intervient la notion du moindre mal.

    Sindika Dokolo, de part sa position politique, si jamais il avait été un mauvais ou un méchant, il se serait mis au service de Joseph Kabila avec l’aide sa belle famille qui a eu de l’influence sur tous les régimes Kabila! Mais il est resté à l’écart de toute cette abomination. La RDC peut compter sur lui car il est le moindre mal. La situation de son épouse ne pouvait pas non plus le laisser indifférent, soyons tolérant. Mais ne comparons pas l’Angola avec la RDC, l’Angola se construit et en dépit des années de la guerre civile, l’Etat existe et il y a des efforts pour le bien être de ce peuple frère.

    1. Vous dites « soyons tolerants? » ah ok, si on est tolerant avec Sindika Dokolo, pourquoi ne pas l’etre avec Joseph Kabila????
      Ou on est strict avec tout le monde, ou alors on est tolerant avec tout le monde, pas de discrimination, c’est cela aussi un Etat de droit que les opposants chantent chaque jour.

    2. Je ne sais pas si on parle du même pays. D’après vous, L’Angola se construit. Selon les témoignages des gens qui y vivent, les poches des dirigeants ont plutôt gonflées que celles des populations monsieur le Pasteur.

    3. je regrette bcp,l’homme congolais n’est pas tolérant et se croit meilleur que l’autre or celui qui se croit meilleur est pire.
      ce pays aura du mal à s’unifier car l’egoisme est un mal profond.

  3. Je suis toujours heureux de lire vos commentaires pasteur Jean-Paul Bwana. J’ai lu votre commentaire mais je voudrais soulever deux points essentiels. Le propos de Mr Dokolo est odieux, déplacé et très malveillant. Le mal reste mal. Le vice n’est pas un bien tandis que la vertu est un bien inestimable. Tout au long de votre commentaire, vous avez fait allusion au moindre mal. Je crois qu’il est temps d’avancer, de progresser et d’enterrer l’homme ancien et revêtir les vêtements de l’homme nouveau. Que voudrait signifier cette métaphore paulinienne? Je m’explique. En 2006, les candidats-phares aux elections furent Jean-Pierre Mbemba et Joseph Kabila. Les deux candidats furent lamentables mais la majorité dominante avait voté pour Mbemba au dépens de Kabila. On avait appelé ce « phénomène: « le moindre mal ». Qu’est-ce que cela a produit? Rien! Sinon le recul, la fragmentation de la Nation mieux un progrès à rebours, une avancée à reculons. Après 57 ans d’Indépendance, il est anormal que nous acceptions un tel propos. Les richesses du pays doivent profiter d’abord aux fils et filles du pays en fin aux autres et à l’humanité, pas l’inverse. Nous devons tenir ferme sur cet aspect au risque de déshabiller Saint pour habiller Saint Paul. Un Noir corrompu ou un Blanc néo-colonialiste sont tous deux égoïstes. Ils sont ou seront tous deux frein au progrès. On devrait mériter mieux. Je désapprouve ce laxisme, Pasteur Jean-Paul Bwana. C’est justement à cause de ce laxisme crapuleux que nous sommes victimes et héréditaires de la pauvrèté, de la malnutrition, de l’alphabétisme, du manque des soins de santé, etc…

  4. Si tel est le cas,monsieur Dokolo pourquoi combattre Kabila,laissons le se servir en paix puisqu il est noir et soutenons ceux des nôtres qui ne veulent pas que la Belgique entre autre se mêle de nos affaires.le naturel prend toujours le dessus

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