Voici pourquoi Nikki Haley est arrivée « en avion militaire » à Kinshasa

L’avion militaire américain débarquant à l’aéroport international de N’djili a créé une véritable polémique en République démocratique du Congo. Des médias, comme Radio France Internationale, y ont vu un signe diplomatique montrant la fermeté des autorités américaines à l’égard du président congolais Joseph Kabila.

Néanmoins, à en croire Associated Press (AP), l’agence de presse américaine, l’ambassadrice américaine aux Nations Unies a été « évacuée » d’un camp de déplacés au Soudan du Sud mercredi à cause d’une manifestation contre le président Salva Kiir, ont indiqué des témoins.

Peu de temps après que Mme Haley ait quitté le camp, les gardes de sécurité américains ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule de plus de 100 résidents qui ont pillé et détruit le bureau d’une organisation caritative, a indiqué un travailleur humanitaire du camp, cité par AP.

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Mme Haley a rencontré mercredi Kiir au cours de la longue guerre civile du pays. S’exprimant plus tard à la radio américaine Miraya, Haley a déclaré qu’elle avait prévenu Kiir que les Etats-Unis ne faisaient plus confiance au gouvernement du Soudan du Sud et n’étaient plus prêts à attendre le changement.

Les Nations Unies ont confirmé l’incident avec Haley, en disant que les résidents du camp « ont été contrariés de ne pas pouvoir les rencontrer, en raison des contraintes de temps. » L’ambassade des Etats-Unis n’a pas commenté l’évacuation de Haley.

Mme Haley est donc arrivée à bord de cet avion militaire qui l’a évacué, elle son équipe, à l’aéroport de N’djili. « C’est vraiment enfantin de croire qu’un avion symbolise à lui seul le contenu d’une visite aussi importante« , explique de son côté un cadre du pouvoir congolais, sous le sceau de l’anonymat.

Beaucoup, du côté de la presse et de l’opposition, ont placé la visite de Mme Haley à Kinshasa de Bill Richardson, l’ambassadeur américain auprès de l’ONU et médiateur de Bill Clinton en 1997.

En effet, le diplomate était alors venu demander à un Mobutu chancelant de quitter le pouvoir. Le maréchal sera renversé en mai de cette même année par une rébellion venue de l’est, menée par Laurent-Désiré Kabila et appuyée par Washington. « Vingt ans plus tard, le contexte n’est plus le même, mais Joseph Kabila a progressivement perdu le crédit dont il bénéficiait auprès de l’administration américaine« , ajoute le média français dans un article publié lundi.

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