Manifestations publiques: une ONG dénonce « la politique de deux poids et deux mesures »

Me Jean Claude Katende, président national de l’association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), déplore ce qu’il qualifie de politique de deux poids et deux mesures qu’auraient instauré les autorités congolaises en rapport avec les manifestations publiques au pays.

Après le meeting autorisé de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) à la place Sainte Thérèse dans la commune de N’djili  à Kinshasa, l’Asadho déplore que les manifestations pacifiques de la Lucha aient été réprimées et plusieurs militants de ce mouvement citoyen arrêtés à Goma.

« Après le meeting de l’UDPS, il est important que nous puissions nous poser des questions au sujet de manifestations pacifiques. Comment le régime actuel peut-il laisser UDPS organiser son meeting et refuser ce même droit aux autres partis politiques de l’opposition ou réprimer les manifestations des mouvements citoyens ?« , se demande Me Katende.

Pour lui, tant que le meeting de l’UDPS n’est pas un signal qui permet à tous les congolais de jouir de la liberté de manifester pacifiquement sur l’ensemble du territoire national, nous devons dénoncer cette jouissance sélective des droits constitutionnels et demander au régime du Président Joseph KABILA de lever l’interdiction de manifester pacifiquement pour tout le monde.

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Face à cette situation, le président de l’asadho invite les responsables de l’UDPS de se poser des questions sur les intentions du régime qui les a laissés organiser leur meeting.

Limete est appelé à dire au Président Joseph KABILA à respecter la Constitution en ce qui concerne les manifestations pacifiques et dénoncer l’attitude anti démocratique du régime vis-à-vis des autres congolais.

« La liberté d’organiser les meetings reconnue à l’UDPS n’a pas de sens si les autres partis politiques de l’opposition et les organisations de la société civile ne peuvent pas jouir de la même liberté. Le combat de l’UDPS pour la démocratie ne connaitra son couronnement que quand tous les congolais qu’ils soient au pouvoir ou pas, qu’ils soient riches ou pauvres, puissent jouir de mêmes droits constitutionnels« , martèle le président de l’asadho.

Kerima

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