La Police promet d’être « sans pitié » demain

A Kinshasa, le chef de la Police, le général Sylvano Kasongo Kitenge, fait savoir que tout attroupement de plus de cinq personnes sera dispersé. « Le gouverneur [André Kimbuta] nous a donné l’ordre de disperser toutes les manifestations demain. Tout attroupement de plus de 5 personnes sera dispersé et nous seront sans pitié« , dit-il à la presse ce mardi.

 

Dans l’Est, à Goma, le numéro un de la police provinciale a tenu un meeting lundi pour mettre ses hommes aux aguets. «La police va arrêter tous ceux qui vont tenter de troubler l’ordre public», a menacé l’inspecteur provincial de la police au Nord-Kivu, Placide Nyembo.

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Pour lui, les manifestants, qu’il qualifie inciviques, doivent être « réprimés sans état d’âme ».  «Nous avons suivi dans de réseaux sociaux des inciviques qui écrivent et demandent à la population de ne pas aller travailler. Moi je pense que c’est anormal. Je demande aux parents d’envoyer les enfants à l’école, d’aller travailler. J’apaise la population de ne pas suivre le mot d’ordre des inciviques qui se droguent par-dessus le marché», explique-t-il dans son intervention en Lingala diffusée par vidéo sur Youtube.

La coalition de l’oppsotion, Dynamique de l’opposition, une des composantes du Rassemblement, a appelé samedi ses militants à descendre dans la rue le 15 novembre pour réclamer une transition sans le président Joseph Kabila. L’appel de cette coalition de l’opposition rejoint celui des mouvements Filimbi, Lucha ou encore les Congolais debout qui ont tous rejeté le calendrier publié le 5 novembre par la CENI.

Dans un communiqué publié ce mardi 14 novembre, la mission de l’ONU en République démocratique du Congo exhorte ainsi les autorités congolaises à « respecter les libertés fondamentales telles que stipulées dans la Constitution congolaise, dont la liberté de réunion et de manifestation, et à instruire les forces de défense et de sécurité à respecter les principes de nécessité, proportionnalité et légalité, conformément aux normes internationales. »

La MONUSCO rappelle également aux citoyens que le droit de manifester implique de s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes. « Dans le contexte actuel de transition politique, il est important que toutes les voix puissent s’exprimer dans le calme et de façon pacifique. Conformément à son mandat, la MONUSCO se réserve le droit d’observer les événements et de rapporter d’éventuelles violations des droits de l’homme», a déclaré Maman Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo et chef de la MONUSCO, cité par ce communiqué.

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