Les élections présidentielle, législatives, provinciales et locales en République Démocratique Du Congo (RDC) ont été fixées au 23 décembre 2018, a-t-on annoncé dimanche de source officielle. Ces « scrutins directs » seront organisés en une seule séquence le dimanche 23 décembre 2018, a déclaré le rapporteur de la Commission électorale, Jean-Pierre Kalamba, lors d’une cérémonie officielle sur la publication du calendrier.
Selon la Commission électorale nationale indépendante (Céni), l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle sera faite le 30 décembre 2018. Les résultats définitifs de ce scrutin seront connus le 9 janvier 2019. Le nouveau président prêtera serment le 12 janvier 2019, précise la Céni.
Le Rassemblement, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et le Mouvement de Libération du Congo (MLC) disent être d’accord sur le rejet « total » de ce calendrier.
Néanmoins, la conférence de presse commune prévue ce lundi à Kinshasa a été reportée, apprend POLITICO.CD. Selon des sources proches des opposants, les trois alliés n’ont pas réussi à harmoniser leurs points de vue pour une déclaration commune. « Nous continuons à y travailler et notre position sera connue très rapidement« , commente un cadre de l’opposition.
Avec ou sans Kabila
Que faire après? Telle est la question qui divise les opposants congolais. Le groupe du Rassemblement, dirigé par Félix Tshisekedi et des proches de Moïse Katumbi, soutient l’idée d’une transition sans le président Joseph Kabila, alors que le MLC de Jean-Pierre Bemba, dont la position se rapproche à celle de l’UNC de Vital Kamerhe, préfère plutôt soit obtenir le départ du président congolais, soit pousser ce dernier à organiser les élections.
« Il est clair que nous sommes divisés sur la procédure à suivre. Nos amis veulent à tout prix d’une transition sans Kabila, alors que nous, nous croyons sincèrement que cela risque encore de retarder les élections« , dit un proche de Kamerhe.
Pour lui, cette position risque de faire tomber l’opposition dans le piège de la majorité au pouvoir. « Kabila est prêt à céder, il a la pression jusqu’au cou, appeler à le renverser, forcer une transition hypothétique sans lui convient à lui donner la chance de surseoir le processus électoral et nous accuser d’en être responsables, c’est un piège que nos amis peinent à comprendre« , ajoute-t-il.
Les choses ne sont pas pour autant perdues. Les opposants continuent de discuter. « C’est juste des divergences, certes de fond, mais nous tous ici sommes motivés pour que Kabila parte, et qu’il ait des élections crédibles dans notre pays« , conclut-il.