Jacob Zuma appelé à faire pression « pour inciter le régime de Kabila à agir »

 

Le 15 octobre 2017, le président Jacob Zuma, président de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), se rendra à Kinshasa pour discuter des questions de paix et de sécurité dans la région des Grands Lacs, en particulier la situation en RDC.  « Jusqu’à présent, la SADC (et l’Afrique du Sud) ont adopté une approche de laisser-faire pour les événements en RDC, limitant ses interventions aux expressions de soutien au leadership du gouvernement sur le processus électoral« , regrette le South African Institute of International Affairs dans un communiqué publié aujourd’hui.

Cette visite intervient alors que la Commission électorale a annoncé cette semaine que les élections seraient reportées jusqu’en 2019. Les élections initialement prévues pour décembre 2016 ont été repoussées d’un an dans le cadre d’un accord conclu le 31 décembre 2016 pour répondre aux préoccupations du gouvernement mise à jour de la liste électorale avec l’urgence croissante de la tenue d’élections.

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« Cette annonce marque toutefois un changement dans l’évaluation de la situation dans la région et l’on espère que le président Zuma profitera de l’occasion pour employer des mesures plus fortes pour inciter le régime de Kabila à agir. Dans le passé, l’Afrique du Sud a joué un rôle de facilitateur fort sous la direction de l’ancien président Thabo Mbeki – et elle peut le faire à nouveau« , fait remarquer l’organisation sud-africaine

La route vers une paix durable pour tout pays sortant d’un conflit est semée de défis, car plus de la moitié de ces pays rechutent dans la guerre. « L’Afrique du Sud et la SADC ont l’obligation de s’assurer que les principes de la démocratie, de la gouvernance et de l’état de droit sont ancrés pour la durabilité à long terme de la paix en RDC. Une RDC forte, prospère et pacifique est dans l’intérêt de tous »

Les violences politiques sont de plus en plus nombreuses, alors que de plus en plus de Congolais se méfient du fait que le président Joseph Kabila utilise des tactiques dilatoires pour rester au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel. Des dizaines de manifestants sont descendus dans les rues de Kinshasa et d’autres régions du pays, ce qui a mené à de violents affrontements avec les forces gouvernementales. L’annonce de la commission électorale risque de provoquer davantage de troubles, d’escalader les tensions et de déstabiliser potentiellement la région.

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