Pour Kabila, 20 après, la Monusco doit songer à partir

Sans le dire, le président Joseph Kabila a appelé, durant son discours ce samedi à l’Assemblée générale de l’ONU à une sortie honorable aux forces de l’ONU en République démocratique du Congo depuis plus de vingt ans. 

Il n’y avait pas que les élections au menu du discours de Joseph Kabila ce samedi à l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Le Président congolais s’est également penché sur la situation de la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO).

Pour lui, après vingt ans de présence, l’ONU doit à présent penser au retrait.  « La charte des Nations Unies nous impose des obligations dont le respect conditionne I ‘émergence d’un monde meilleur. C’est la raison pour laquelle, la RDC maintient le dialogue stratégique avec les Nations Unies sur l’avenir de la MONUSCO, conformément à la résolution pertinente du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette revue stratégique devra déterminer le rythme de réduction de la force de la MONUSCO jusqu’à son retrait total », dit-il. 

Joseph Kabila ne préconise néanmoins pas un départ immédiat. Le président parle plutôt d’une « redynamisation » des forces onusienne pour les adapter au contexte actuel.  « Ce qui nous importe et qui devrait être important aux yeux de tous ceux qui tiennent à la crédibilité de notre Organisation, c’est l’efficacité effective de I‘apport des troupes onusiennes sur le terrain. Voilà pourquoi, depuis plusieurs années, nous exigeons le redimensionnement de la force de la MONUSCO au regard de missions devenues dynamiques et la réorientation des moyens ainsi dégagés vers la satisfaction de nos besoins de développement », affirme-t-il, appelant au « le respect du à la souveraineté de la République Démocratique du Congo telle que garantie par la Charte de notre Organisation ».

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Déployée en RDC en juin 1999 sous le nom de MONUCO, puis en 2010 comme MONUSCO, la présence de la mission de l’ONU en RDC est souvent sujet à polémique. Son mandat, qui a été renouvelé le 31 mars dernier, a annoncé une réduction des effectifs.  Ainsi, par la résolution 2348 (2017), adoptée à l’unanimité de ses 15 membres, le Conseil a autorisé un effectif maximum de 16 215 militaires pour la Mission, contre 19 815 jusqu’à présent.  Le nombre des observateurs militaires et officiers d’état-major passe à 660, contre 760 lors du précédent mandat.  La Mission comprend toujours 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Pour Joseph Kabila, il  « est clair que près de vingt ans après son déploiement, la force onusienne ne peut nourrir I‘ambition de rester indéfiniment dans mon pays, ni d’y exercer son mandat avec le même format et sans tirer les leçons des faiblesses constatées »

7 comments
  1. A VOIR CETTE PHOTO AVEC LES « COURBETTES » ET SOURIRES DU NIGERIEN MAMAN SIDIKOU, EST-IL DIFFICILE DE DEVINER POUR QUI SIDIKOU ROULE..?

    ET POUR EN REVENIR AU DISCOURS DE L’APPRENTI-TYRAN KABILA, ILLEGITIMEMENT AU SOMMET DE NOTRE PAYS DEPUIS 16 ANS, IL EST TRES RIGOLO DE L’ENTENDRE SUGGERER LE DEPART DE LA MONUSCO SANS DU TOUT FAIRE ALLUSION A SA VIOLATION DE NOTRE CONSTITUTION ET SON DEPART QU’EXIGENT LES (« VRAIS ») CONGOLAIS DEPUIS L’EXPIRATION DE SON MANDAT LE 19 DECEMBRE, 2016.

    CE PETIT-MEC FELON SE PREND POUR PROPRIETAIRE DE NOTRE PAYS QU’IL PILLE AVEC SES FRANGINS.

    1. Dis donc Yuma ! vous semblez avoir appris a insulter des votre jeune age ! jamais sur ce site on vous lis sans grosseries ! et vous êtes un mauvais modèle pour vos voisins si pas dans le quartier ou vous résidez, seuls vos camarades du parti vous supporte en publique et se moque de vous en privée !
      j’ai peur que vous etes un diablotin avec ta famille !

      !

        1. LA TRAITRISE EST PIRE QUE L’INJURE. MIEUX VAUT UN PATRIOTE INJURIEUX QU’UN TRAITRE SANS CONSCIENCE COMME LES MP TSHIBANDA, MENDE, BOSHAB, SHADARY, OKITUNDU ET DEPANDAERT A SOLDE D’UN PRESIDENT VOMI

  2. Il est vrai que cette MONUC puis MONUSCO est loin d’avoir rempli toute sa mission, elle s’est en effet souvent comportée en spectatrice au lieu d’être actrice efficace du maintien de la paix et de la protection de la population civile innocente et victime de « seigneurs de guerre »…
    Même le renforcement de son mandat ne lui a pas permis de dissuader les divers tueurs de commettre leurs forfaits, ainsi l’insécurité chronique d’abord à l’Est et maintenant au Kasai continue son chemin meurtrier…
    Le Congo est-il pour autant en droit d’exiger son départ total et immédiat ?

    N’oublions pas trop vite que même si la sécurisation du pays est d’abord une mission régalienne de chaque Etat, cette mission de l’ONU a été unanimement décidée il y’a près de 20 ans parce que les capacités de cet Etat Congolais ne suffisaient pas à sécuriser le pays…
    En est-il davantage capable aujourd’hui ? A peine, selon moi, d’autant que de nouveaux foyers de tension s’ajoutent aux anciens !

    L’idéal serait que d’un côté une armée vraiment républicaine opère efficacement dans le pays, mais c’est là un défi qui ne peut être relevé que dans la durée si la volonté politique est au rendez-vous…
    Et de l’autre côté une mission onusienne qui se restructure de manière à devenir une réelle assistance qui renforce les capacités du pays à reconstruire et à maintenir la paix à travers tout le pays le temps qu’il en a encore besoin !
    Si les revendications tonitruantes de ‘JK’ en partie légitimes nous y conduisent tant mieux mais sans obérer la part qui nous revient, bien au-delà de seuls reproches portés à l’endroit de la Monusco…
    Nos défis sont immenses, ne nous défaussons pas sur les autres en oubliant nos propres responsabilités à les relever…

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