Le porte-parole de syndicats des enseignants « enlevé » à Kinshasa

Jean-Bosco Puna, Secrétaire Général du SYNECAT et porte-parole de la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDC et Secrétaire Permanent de la Société Civile , vient d’être arrêté ce mardi à Kinshasa.

Selon Christopher Ngoyi Mutamba, président de la Société civile, cinq agents supposés de l’Agence nationale de renseignements ont débarqué peu avant midi au siège de la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDC, au centre-ville de la capitale congolaise, pour « enlever » son porte-parole Jean-Bosco Puna.

« 5 agents l’ANR et Policiers en tenue civile à bord d’une voiture IST viennent d’enlever monsieur Jean-Bosco Puna. Ils l’auraient amené auprès du Commandant NGOMA de l’inspection Provinciale de la Police Nationale sur 24 novembre à côté de l’ISC [centre-ville Kinshasa, Ndlr]« , déclare M. Ngoyi dans un message envoyé à la rédaction de POLITICO.CD.

Joint au téléphone, le président de la Société civile en RDC affirme qu’il s’agirait d’une arrestation visant à faire pression sur le syndicat des enseignants, qui a décidé de radicaliser sa grève contre le gouvernement.

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« C’est un harcèlement.  C’est une façon de faire pression la Synergie des Syndicats des Enseignants de la RDC afin qu’elle puisse abandonner le mouvement de grève. C’est en tout cas mal pensé, la décision ne vient pas de Jean-Bosco [Puna] seul, il n’est que porte-parole d’une synergie des syndicats« , explique-t-il.

« J’ai moi-même assisité à la dernière Assemblée générale de ces syndicats, et les enseignements sont déterminés dans ce mouvement de grève pour réclamer leur droit« , ajoute-t-il.

En effet, les syndicats des enseignants sont entrés en grève générale depuis plusieurs jours pour réclamer le paiement de leurs salaires au « taux promis » par le Premier ministre Bruno Tshibala lors de son discours au Parlement en juin dernier, paralysant la rentrée scolaire à travers le pays.

Par ailleurs, Christopher Ngoyi affirme que M. Puna, qui a été « brutalisé » pendant son arrestation, était sous suivi médical pour des problèmes « d’hypertension », craignant pour son état de santé qui « risque de s’aggraver ».

Les autorités policières n’ont pas souhaité réagir aux appels de POLITICO.CD.

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