BNP Paribas se retire de la RDC: problème de bonne gouvernance

La première banque française BNP Paribas annonce son retrait de la République démocratique du Congo, évoquant de problèmes de bonne gouvernance. 

La décision, déjà relayée en forme de rumeur depuis plusieurs jours, est finalement rendue publique ce mardi. Le journal Le Point, en France, qui en fait écho, parle d’une « humiliation, désertion, trahison », citant les réactions du milieu d’affaires belges, très ancré en République démocratique du Congo.

Selon Le Point, ce départ, qui met surtout dans l’embarras la Belgique, est justifiée par la première banque française par des problèmes de bonne gouvernance en RDC. Cet acte fort est aisément compréhensible, écrit le journal français.

« Après l’imposition, en 2014, de la lourde amende américaine dans l’affaire de la violation des sanctions américaines contre l’Iran, Cuba et le Soudan, l’établissement de la rue d’Antin se veut irréprochable en matière de respect de la réglementation financière.  Or, la situation chaotique prévalant en RDC, l’imbroglio politique ainsi que la corruption ambiante s’avèrent de véritables bombes à retardement« , commentent nos confrères.

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La décision touche étrangement surtout les belges. « De nombreux clients belges installés dans le pays sont impliqués dans les matières premières, un secteur qui ne respire pas la transparence », ajoute Le Point.

Or, poursuit le magazine français, après sa déconvenue judiciaire aux États-Unis, BNP Paribas se retire progressivement de ce business opaque dans le cadre de son recentrage sur la banque de détail et le financement des entreprises.

« Autre argument en faveur du retrait, BNP Paribas a hérité des clients en question lors du rachat, en 2009, des activités bancaires belges et luxembourgeoises de l’enseigne Fortis en faillite. Ladite Fortis avait acquis ce portefeuille lors de la reprise, quatre ans plus tôt, de la Belgolaise, » ajoute-t-il.

La fermeture brutale de comptes appartenant à des sociétés belges, dont certaines opèrent en RDC  depuis plus d’un siècle, a provoqué la colère des milieux d’affaires belges qui accusent leur banquier de double langage. « Pourquoi se retirer de la RDC alors que la banque continue d’exercer son activité dans les ex-colonies ou protectorats français en Afrique subsaharienne ? » s’interroge-t-on à Bruxelles.

Par ailleurs, le secteur bancaire, comme l’économie congolaise, est en crise profonde depuis 2015, avec des établissements qui font soient faillite, ou sont forcés de liquidation. Alors que le Franc congolais continu de perdre du terrain face au dollars américains, les interventions de la BCC notamment à la Banque Internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), la BGFIBANK ou même à la Mutuelle d’épargne et crédit du Congo (MECRECO), n’ont fait qu’empirer la situation, précipitant ces établissements bancaires vers la faillite.

Toujours selon Le Point, BNP Paribas abandonne un marché potentiellement lucratif de 80 millions de personnes en voie de bancarisation

2 comments
  1. Quels investisseurs dignes de ce nom, apart des mafiosi tels qu’un Dan Gertler, ou des aventuriers-pilleurs Libanais, ou des Indo-Pakistanais venus de la Tanzanie comme qui vous savez, oseraient risquer leurs capitaux sous l’imposture du Rwando-Tanzanien de Kingakati….?

  2. Kabila désire, Kabila totondi yo nanu té!
    Il faut être de mauvaise foi comme Kin-key Mulumba pour tenir de propos pareils alors que le Pays va très très très mal.
    Lamber Mende prépare déjà une riposte mensongère a ce sujet.
    5 Chantiers de misère, galère, souffrance, le Pays est réduit à sa plus simple expression.
    il est temps Que les fils & filles de Lumumba s’élèvent comme un seul homme pour mettre hors d’état de NUIR cette bande des criminelles

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