Le président congolais Joseph Kabila a demandé le 10 avril à son Premier ministre de former rapidement son gouvernement d’union nationale tant attendu, dans le cadre de l’accord signé le 31 décembre. A l’issue de cette rencontre, Bruno Tshibala a entrepris de consultations auprès des acteurs politiques, et promettait déjà l’arrivée de cette équipe. Néanmoins près de trois semaines après, aucun signe de cette arrivée imminente n’a été observée.
« Les consultations sont toujours en cours. Il fallait d’abord attendre la signature de l’arrangement particulier, chose qui a été faite. Maintenant, nous continuons de préparer les choses« , renseigne une source proche du Premier ministre, contactée lundi par POLITICO.CD.
L’arrangement particulier signé jeudi à Kinshasa sous l’égide du Parlement congolais a fixé cette équipe gouvernementale à 54 y compris le Premier ministre. La réparation des postes, ainsi que l’occupation des ministères dits de souveraineté sont toujours en discussions entre les parties.
Par ailleurs, la non participation du Rassemblement de Félix Tshisekedi à ce processus est un autre point de blocage pour la publication de ce gouvernement, comme le fait savoir notre source qui a requis l’anonymat. « Nous nous parlons, nous avons la volonté que nos amis [Rassemblement aile Félix Tshisekedi] y participent pour que le processus électoral soit mené à bon terme« , ajoute ce proche de Bruno Tshibala qui a requis toutefois l’anonymat.
Alors que les opposants ont une fois de plus dénoncé cette signature, la publication du gouvernement sans leur participation risquerait d’aggraver encore la situation.
Néanmoins, le Porte-parole du gouvernement et cadre de la Majorité Présidentielle a promis, dans une interview vendredi sur POLITICO.CD, qu’il n’y aurait plus de nouveaux pourparlers après la signature de cet arrangement particulier. « Même l’ancien accord n’a pas été signé par tout le monde, y en a qui sont venus signer après, les Makila et les autres; donc ça reste ouvert pour ceux qui veulent signer; mais il n’y aura absolument pas d’autres pourparlers« , a dit le ministre congolais.
La stabilisation de la situation économique dégradante est parmi les priorités fixées à ce gouvernement plus qu’attendu, alors que le pays n’a toujours pas de budget national. Les élections qui doivent se tenir à la fin de cette année deviennent de plus en plus hypothétiques.
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