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Le congrès des mouvements citoyens à Kinshasa au coeur d’une controverse

Le premier congrès des mouvements citoyens en République démocratique du Congo est au centre d’une controverse, alors que la Lucha et le Filimbi, annoncés parties prenantes, démentent leur participation.

Une coalition des mouvements citoyens a annoncé la tenue d’un Congrès du 10 au 11 janvier prochain à Kinshasa, confirmant la participation des mouvements  tels que NOGEC, FILIMBI, LUCHA ou encore Quatrième voie.

Cet événement qui aura pour thème: « les mouvements citoyens congolais face aux enjeux et défis de l’heure »,  a pour entre autres invités: le Rassemblement, la Majorité Présidentielle, la Monusco, Human Rights Watch ou encore plusieurs ambassades occidentales.

Selon les « termes de références » de ce congrès parvenus à Politico.cd, le mouvement citoyen LUCHA y sera représenté par Marie-Joëlle Esimbo, alors que Ben Kabanga y prendra part pour le compte de FILIMBI.

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Toutefois, dans un communiqué parvenu à Politico.cd ce samedi 07 janvier, le mouvement citoyen de Lutte pour le Changement (LUCHA) dénonce ce qu’il qualifie de « campagne de déstabilisation« , tout en démentant sa participation à ce congrès.

« La LUCHA n’est pas concerné par un quelconque congrès des mouvements citoyens qui se préparerait à Kinshasa« , affirme ce communiqué lu au téléphone de Politico.cd par Bienvenu Matumo.

Ecoutez le communiqué. 

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Même son de cloche du côté de FILIMBI où Floribert Anzuluni, son leader, affirme que son mouvement « n’est pas concerné » par ce congrès.

Joint au téléphone par Politico.cd, Marie-Joëlle Esimbo n’a pas souhaité réagir, promettant toutefois une déclaration publique le lundi 09 janvier prochain. Ben Kabamba et les organisateurs de cet événement sont restés injoignables.

 

4 comments
  1. Les mouvements citoyens sont considérés par Kabika comme des associations dangereuses tournées vers la déstabilisation de ses institutions. Un tel congrès – auquel la
    Lucha et Filimbi ne se reconnaissent pas, pourrait avoir une seule explication : le mouvement organisateur pourrait être une branche de l’ANR, une de ces boutiques créées artificiellement pour embrouiller les RD congolais et affaiblir la Lucha et Filimbi.Les deux membres de Lucha et Filimbi cités dans l’article pourraient avoir été appâtés financièrement, ce qui ne saurait étonner tant le zèle du pouvoir à débaucher dans ces deux mouvements citoyens est révélateur .

  2. TOUJOURS DES POSTES, POSTES ????JE CONFIRME QUE LE GRAND PERDANT DANS TOUT CELA, C’EST LE PEUPLE. IL ETAIT IMPORTANT DE LAISSER LE PEUPLE FAIRE SON TRAVAIL PARTANT DU 19 DEC DE CHASSER TOUS CES HOMMES POLITIQUES. LA CENCO A TRAVAILLER POUR PERMETTRE AUX UNS DE MAINTENIR LEURS POSTES ET AUX AUTRES D’ AVOIR LES POSTES. LA CENCO? N’EST -CE PAS UNE DISTRACTION??? VOICI CE QUE MOVA SAKANYI ET LUMANU RACONTENT : << Le duo Mova-Lumanu restitue l'Accord de la CENCO aux militants PPRD: "on les a mis K.O au 1er round" A. Lumanu C'est un café politique particulièrement délicieux que les cadres et militants du Pprd ont bu vendredi 6 janvier dans la salle Okapi de l'hôtel Venus. Et pour cause, à l'initiative du Secrétaire général du Pprd Henri Mova, la restitution fidèle de l'Accord politique du 31 décembre leur a été faite par le professeur Adolphe Lumamu, un des principaux négociateurs du parti présidentiel aux négociations du Centre Interdiocésain. "Avons-nous répondu à vos attentes"? Est la question que l'ancien directeur de cabinet du président de la République s'est posée à l'attention des militants PPRD pour voir si le compromis dit global et inclusif de la CENCO était conforme aux intérêts de la Majorité Présidentielle et à ceux de son autorité morale, le camarade Joseph Kabila. Pour Adophle Lumanu, " les intérêts supérieurs de la nation et ceux du président Kabila ont été bien défendus face aux intérêts supérieurs de l'argent". Il a décortiqué l'Accord de la Saint-Sylvestre chapitre après chapitre. «Dans le Préambule de l'Accord, on a pas eu de désaccord avec nos amis d'en face (Rassemblement et Front). On a posé les principes du respect de la constitution et des lois de la République ainsi que l'objectif des élections apaisées», a dit Adolphe Lumamu. Dans le chapitre 1, nous avons tenu a définir les concepts pour éviter toute amalgame notamment avec la notion des parties prenantes. Nous avons rejeté les concepts de période transitoire et de période intérimaire car non-conforme à la constitution. A la place, nous avons opté pour la période préélectorale pour définir la période qui nous sépare de la signature de l'Accord aux futures élections, a déclaré l'ancien ministre de l'intérieur Lumanu. Au chapitre 2, du respect de la constitution et des lois de la République. On a insisté pour le respect des lois également, pas que de la constitution seulement. Ce qui fût fait. Au chapitre 3, sur les institutions et leur fonctionnement. On a d'abord établi une distinction entre les institutions à mandat électif et les institutions à mandat non électif. Car nos interlocuteurs voulaient une redistribution des postes en provinces également. Cette distinction a été utile pour démontrer le caractère infaisable de la démarche du Rassemblement, d'après Lumanu, car contraire aux lois de la République, notamment la loi sur la libre administration des provinces. Les gouverneurs étant élus, doivent rester en place. Et ils sont restés. "Sur le président de la République, nous les avons mis K.O au 1er round", a dit Lumanu. Le président reste en fonction jusqu'à l'élection de son successeur qui doit nécessairement passé par les urnes. Nous avons fait prévaloir l'article 70, alinéa 2. Le président Kabila reste donc en fonction pas à cause de l'Accord, mais sur base de l'article 70 et de l'arrêt de la cour constitutionnelle, a martelé Lumanu. Sur le premier ministre, il y a eu débat entre nous et le Rassemblement qui voulait qu'il soit désigné par le président du Conseil national de suivi de l'Accord Étienne Tshisekedi et le cas échéant, démis de ses fonctions à son initiative. Rien de tout ça n'a été retenu. Le Rassemblement proposera au moins 3 candidats et c'est le président Kabila qui le nommera. Mais là, c'est une longue histoire car il faut d'abord la conclusion de l'Arrangement particulier. C'est ce 2ème accord qui réglera les détails. Ensuite, il faut qu'eux-mêmes (Rassemblement) vident leurs propres contradictions sur la désignation du premier ministre. "Une sorte de dialogue inter eux", s'amuse le SG Mova. Sur la date des élections, décembre 2017. "C'est une date politique et non technique", insiste Lumanu. Les amis du Rassemblement veulent qu'on les accompagne dans le processus de dédouanement vis-à-vis de la population et de l'opinion, a dit Lumanu Bwana Nsefu. Ils ne doivent pas compter sur nous! a lâché ce très proche de Kabila. Même la date d'avril 2018 contenue dans l'Accord du 18 octobre était politique, révèle-t-il. C'était pour des besoins de consommation extérieure, avoue-t-il, pour nous ménager nos amis de l'opposition. Car la CENI avait été invitée par la CENCO, elle a dit qu'il était impossible d'organiser les élections cette année 2017.

  3. SUITE:
    Mais le Rassemblement, pour des besoins de gestion de l’opinion, a maintenu le mois de décembre 2017 pour trois scrutins: présidentiel, législatif et provincial. Nous leur avons concédé cela, clame Lumanu. Mais « On a pas baissé pavillon », poursuit-il, en expliquant qu’il y a une incise dans l’Accord qui permet de prolonger la date. En effet, le CNSA, la CENI, et le gouvernement, peuvent unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement du processus électoral. Sur la décrispation politique, qui a failli bloqué les négociations directes, Lumamu soutient que les cas de Diomi, Katumbi et Muyambo ont été confiés à la Conférence épiscopale nationale du Congo. Le cas Muyambo aurait pu être résolu facilement s’il n’avait pas multiplié les dilatoires, assure-t-il. La CENCO ira sûrement voir le président de la République. Qui, à son tour, comme il est respectueux de la constitution et des lois, instruira son ministre de la justice. Ce dernier va s’en remettre aux cours et tribunaux, a démontré Lumanu. Ils se sont bloqués eux-mêmes, a dit Lumanu. Un brin ironique, Lumanu a déclaré que dans la Commission Décrispation, au lieu d’avoir à faire aux négociateurs, ils avaient en face d’eux « des avocats ». Tonnerre d’applaudissements dans la salle, prise d’assaut par des centaines des militants et cadres du PPRD. Enfin, l’ancien Directeur de cabinet du président Kabila a dit que le CNSA que va piloter Étienne Tshisekedi, est un organe d’appui à la démocratie, et rien d’autre, dont les attributions sont le suivi du processus électoral. Il ne fera pas le contre-poids de l’institution président. Acclamations nourries dans la salle. Par ailleurs, Lumanu a souligné que les négociations directes se sont déroulées dans un contexte difficile : allusion aux pressions internationales et aux tensions sur le plan interne. Enfin, il a dit que la majorité présidentielle a signé sous réserve, notamment pour défaut d’inclusivité de l’Accord avec le refus du Front pour le respect de la Constitution d’apposer sa signature sur le document pour une question de poste. La réserve de la MP c’est aussi parce qu’ un point de l’Accord de la CENCO demande au ministre de l’intérieur de rapporter les arrêtés sur les partis MSR et MLC Libéral. Cette disposition de l’Accord est contraire aux lois de la République, a conclu A. Lumanu. L’Accord a été majoritairement rédigé par nous et ce sont la plupart de nos thèses qui ont triomphé pour l’intérêt supérieur de la nation, a conclu Lumanu dans un auditoire conquis qui a repris le sourire après avoir douté sur la capacité des négociateurs de la MP a faire face au rouleau compresseur du Rassemblement. A la suite de Lumamu, le Secrétaire Général du PPRD Henri Mova a pris la parole pour remercier les nombreux militants venus. L’ancien ministre des Transport sous Mzee Kabila a dit que l’exercice auquel s’est livré Lumanu est important. Le PPRD rend compte en toute transparence à ses militants et cadres, a dit Mova. L’ancien ambassadeur de la RDC au Benelux a déclaré que cet exercice n’est pas vain car, il vise à réarmer idéologiquement les membres de son parti, la démocratie étant avant tout, un débat d’idées. C’est grâce à cela que le PPRD tient le haut du pavé, soutient le professeur Mova. Parlant de l’Accord, Mova Sakanyi a dit que le camp présidentiel a mis en échec un vent impétueux, commandé de l’extérieur, qui a balayé plusieurs gouvernements. »Nous l’avons mis en échec », s’est-il félicité. « Le président Kabila est un grand stratège. L stratégie c’est son dada. Il faut lui faire confiance », a déclaré Mova.  » La primature à l’opposition n’est pas une faiblesse, c’est le système de qui perd gagne », a-t-il encore ajouté dans une salle euphorique.  »Après l’étape de l’Accord qui a été signé après le 19 décembre, souligne- t-il, alors qu’on ne donnait aucune chance de rester au pouvoir, notre principal objectif c’est de gagner les élections « , a encore déclaré Mova. Il a conclu par le slogna « mandat eza nanu ». Applaudissements frénétiques. Auparavant, il avait donné rendez-vous aux militants pour un échange de vœux ce samedi au jardin botanique.>>

  4. Ces mouvements n’ont pas d’avenir, malheureusement ! Certains, comme la Lucha, avaient pourtant bien commencé! Mais ils ont fini par se faire récupérer par des politiciens! Voila les gueguerres dans lesquelles ils se retrouvent aujourd’hui. Mawa mingo vraiment !

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