A Kinshasa, l’armée et la Police seules dans les rues

REPORTAGE. Seules la Garde Présidentielle et la Police sont visibles ce dimanche 18 décembre dans les rues de la capitale de la République démocratique du Congo.

A quelques heures de la fin officielle du deuxième et dernier mandant du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, la tension est palpable dans les rues de Kinshasa, mégalopole de plus de 10 millions d’habitants.

Il est 14h passées dans cette ville située en Afrique centrale,  il y a encore des traces de pluie d’hier soir. Et malgré dimanche, la capitale congolaise est étonnamment calme. Quelques passants qui  soit revenaient de l’église, soit en libre circulation sont aperçus ça et là. Le mythique Boulevard du 30 juin, qui traverse la luxueuse commune de la Gombe et le centre-ville de Kinshasa est vide.  C’est peut-être le seul coin de la capitale où il y a moins de présence policière ou militaire.  On peut néanmoins apercevoir quelques policiers, comme ici, devant l’Ambassade de France, au Rond-Point Socimat.

Des éléments de l'armée à Kinshasa, le 18 décembre. Photo DR.
Des éléments de l’armée à Kinshasa, le 18 décembre. Photo DR.

A moins de dix kilometres à l’Ouest, vers la place Magasin, dans la commune de Kintambo, l’ambiance est même. Quelques taxis vides, des militaires, des policiers et quelques passants. Le boucan habituellement entendus dans cette partie de Kinshasa n’est pas au rendez-vous.

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Au Roind-Point Victoire, capitale de l’ambiance, seuls quelques véhicules de transport en commun font la ronde.  « Les gens ont peur de sortir, et nous, nous sommes victimes de cette situation« , confie un chauffeur de taxi au reporter de Politico.cd. Un peu plus loin, et comme partout ailleurs, des hommes en armes, des policiers mais aussi et surtout des militaires de la très redoutée Garde présidentielle aux visages sombres, lourdement armés regardent la conversation.

Boulevard du 30 juin, centre-ville de Kinshasa, le 18 décembre. Photo DR.
Boulevard du 30 juin, centre-ville de Kinshasa, le 18 décembre. Photo DR.

« Nous sommes ici pour prévenir la violence, éviter que ces gens [il point de loin une dizaine de personnes devant la maison de Tshisekedi] enveniment la situation. Nous sommes pour la paix. Vous pouvez circuler librement de l’autre côté, la ville est calme, il n’y aura pas des troubles », explique ce Colonel au micro de Politico.cd.

Kinshasa est donc calme pour l’instant. Les négociations entre le Pouvoir et l’Opposition n’ont pourtant pas abouti à un accord. L’opposition de son côté a demandé au peuple de rester « vigilant et mobilisé« , sans toutefois lancé le fameux « mot d’ordre » qu’a toujours promis Étienne Tshisekedi à la population.

Mais la nuit risque d’être longue, et la journée de lundi reste toujours redoutée, dans cette ville  où tout a été imprévisible.

5 comments
  1. celui qui va amene les gens dans la rue il sera juge par le code militaire congolaise peut importe sa nationalité il n pas question que les gens sape les acquis de la démoncratie kabila doit partir mais pas par la force il n pas question d’use la force pour renverse le pouvoir encore un fois il faut que les opposants s’unissent sur une base combattre Kabila par la tête et non pas par la force est ça c’est possible

    1. Je suis certain que ton raisonnement c’est celui de la majorité des congolais, mais les problème il ya des haineux, opportunistes et assoiffés,machiavéliques qui veulent tenter le coup en manipulant le peuple, le faire croire que c’est uniquement la violence qui peut résoudre ce problème.

  2. Voilà deux naïfs qui croient que Kabila quitterai leur pouvoir de lui-même sans pression populaire rien que par la parole, qu’il a créé cette crise artificielle pour laisser le pouvoir à quelqu’un d’autre… Excusez-moi mes frères c’est plus de la naïveté mais la bêtise a l’état pur !

    1. Il est prévu dans les notions relatives au système politique, a-t-on appris dans les séances de cours (magistrales) à la « suma inteligentia » la colline inspirée (UNIKIN), 4 modes ou principes d’accession à la magistrature suprême, à savoir:
      1) l’election
      2) le coup d’etat
      3) la rebellion
      4) la revolution populaire
      Entre 1960 jusqu’en 2011, nous avions déjà experimenté et epuisé ces 4 modes, de Kasa-Vubu à Mobutu; de Mobutu à LD Kabila 1 et de Kabila 1 à Kabila 2. Créons-en un 5ième. Nous en sommes capable. Ce pays n’est pas seulement un scandale minier mais aussi d’intelligences.

      GS

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