Le Rassemblement, principale coalition de l’opposition en République démocratique du Congo, réclame toujours le départ du président Joseph Kabila à la fin de l’année actuelle, à défaut d’élections prévues par l’accord du 31 décembre.
Cependant, alors que l’Ambassadrice américaine Nikki Haley a fait savoir que son pays soutient la tenue de ces scrutins en 2018, l’opposition fait légèrement évoluer sa position, avec une petite divergence.
Pierre Lumbi, président du Conseil des Sages du Rassemblement veut de « garanties » de la Communauté internationale pour la tenue des élections « dans un meilleur délai ».
« Notre position est claire est nette : si, d’ici au 31 décembre, il n’y a pas d’élections ou s’il n’y a pas de signaux clairs, précis et avec des garantis de la communauté internationale, nous irons aux élections sans le président Joseph Kabila», a-t-il dit dans une interview ce samedi à Radio Okapi.
Pour lui, l’opposition n’a pas à être d’accord ou pas avec la proposition américaine concernant la tenue des élections en 2018. « Chacun exprime sa position, Madame Nikki [Haley] a exprimé la position du gouvernement américain, et moi je vous exprime ici la position du Rassemblement, qui est: si d’ici le 31 décembre, nous n’avons pas de signaux forts, précis et avec des garantis [internationaux], que nous irons aux élections dans le meilleur délai, sans le président Joseph Kabila » a-t-il ajouté.
Félix Tshisekedi, président du Bureau politique du Rassemblement accepte de son côté la tenue des élections « en juin 2018 », mais à condition que Joseph Kabila quitte le pouvoir. Et le fils d’Étienne Tshisekedi n’exige aucune garantie. « Tout revient au peuple. Si le peuple se lève, la Chine, les USA et toute la communauté internationale ne pourront que se plier à la volonté du peuple. Ma garantie, c’est le soutien du peuple. Le peuple peut décider de rejeter Kabila et Haley », dit-il.