Disparition de deux agents de l’ONU: la France et la Belgique haussent le ton

Cinq jours après la disparition de deux agents des Nations Unies et 4 Congolais dans le Kasai-Central, la France et la Belgique haussent le ton, appelant les autorités congolaises et la Monusco à à déployer tous les moyens possibles pour retrouver les personnes concernées.
Des éléments de a Brigade d’intervention de la Force de la MONUSCO en pleine démonstration de techniques de combat. La Brigade a été mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies pour neutraliser tous les groupes armés dans la partie est de la R. D. Congo. Photo MONUSCO/Clara Padovan

« La France est vivement préoccupée par la disparition, le 12 mars, dans la région du Kasaï, de deux représentants du groupe d’experts des Nations unies sur la République démocratique du Congo, agissant en vertu de la résolution 1533 du conseil de sécurité des Nations unies« , fait savoir un communiqué publié vendredi sur le site de l’ambassade de France en RDC.

« Nous appelons la mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), avec l’appui des autorités congolaises, à déployer au plus vite tous les moyens nécessaires pour les localiser » insiste ce communiqué.

Même son de cloche du côté de la Belgique où les autorités, comme ceux de la France, disent inquiète « fortement » face à cette disparation. « Cette disparition constitue « une atteinte très grave aux efforts de la communauté internationale pour favoriser le retour de la paix et la stabilité en RDC », dit l’ancienne puissance coloniale.

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« Face aux informations convergentes faisant état de violations massives des droits de l’homme et du droit humanitaire dans cette région, y compris l’usage disproportionné de la force, des exécutions arbitraires et la découverte de fosses communes, elle [la Belgique] plaide, avec ses partenaires européens, pour l’ouverture d’une enquête internationale et indépendante, en complémentarité et en soutien des efforts nationaux », fait savoir ce  communiqué belge.

Joint par Politico.cd, Lambert Mende Omalanga, ministre Congolais de médias et communication également porte-parole du gouvernement, a indiqué mardi que les recherches sont jusqu’à présent infructueuses. « Les recherches ont repris ce matin, parce qu’hier elles ont été infructueuses malgré les moyens de FARDC, de la police voire des hélicoptères de la Monusco. Jusqu’à présent on n’est pas encore arrivé à localiser les personnes portées disparues« , a dit M. Mende.

Lundi, la mission de l’ONU pour la stabilisation de la République Démocratique du Congo (Monusco) et les forces de sécurité congolaises ont annoncé avoir lancé des opérations pour obtenir la libération des otages. Il s’agissait notamment de l’intensification de patrouilles dans le périmètre Bunkonde-Tshimbulu, où s’est produit l’incident. Au total six personnes qui étaient dans ce convoie motorisé ont été portés disparus. Outre les deux membres du groupe d’experts de l’ONU, quatre Congolais dont trois motocyclistes et un interprète ont également été kidnappés.

Réagissant à une information selon laquelle ces officiels seraient déjà exécutés par les boureaux, Lambert Mende Omalanga a démenti ce qu’il qualifie de rumeur. « Tant qu’on a pas encore vu les corps, nous continueront les recherches pour retrouver ces personnes disparues » a-t-il dit à Politico.cd

Les provinces issues du démembrement de l’ancien espace du Kasaï sont en proie aux tensions depuis août 2016. Une tension née de la non reconnaissance d’un chef coutumier local a embrasé trois provinces. Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, OCHA, plus de 200 personnes sont mortes et plus de 200.000 autres ont été déplacé par ces troubles.

2 comments
  1. mais cote congolais il ya 4 personne vous les francais avec les belge pourquoi vous ne parle pas pour les 4 congolais?donc pour vous selement cele 2 blanc qui es important? il faut arrete d’ aller au congo

  2. La france et la belgique ignorent que les techniques que Mobutu appliquait pour sauver son pouvoir était de faire disparaître quelques européens ou américains en mettant cela sur le dos des rebelles fabriquer par le pouvoir pour que les pays concernés interviennent du côté du pouvoir.

    C’est les mêmes personnes qui au pouvoir avec Kabila aujourd’hui.

    Au lieu d’agir de faire partir ce pouvoir qui ne respecte pas les lois nationales ni internationales , vous parlez seulement sans action.

    ONU a 19 .000 militaires au Congo, la paix ne revient pas . le pouvoir tue et arrête à présence à Kinshasa aucune réaction significative.

    Le pouvoir de Kabila gronde tout le monde sans réaction .

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